"Si on va au bout de la logique, pourquoi interdire la polygamie ?" lâche Marion Maréchal-Le Pen ce jeudi sur LCI. La jeune députée du Front national répond à une question sur l'ouverture du mariage aux couples du même sexe.
Suivant la ligne de son parti, Marion Maréchal-Le Pen est opposée au projet socialiste. Et pour se justifier, elle estime que "le mariage n'est pas une reconnaissance sociale de l'amour" :
Légalement, ce n'est pas ça le critère. Si on va au bout de la logique, pourquoi interdire la polygamie ?
Et détaille :
"Après tout, si un homme aime plusieurs femmes, et que ces femmes l'aiment en retour, après tout, qu'est ce qui nous l'interdit ? ("si on va au bout de cette logique", ndlr)".
Ce n'est pas la première personnalité politique à user de cette comparaison dans le cadre du débat sur le mariage des couples homosexuels. Christine Boutin, sur LCP, avait considéré que le texte proposé ouvrirait la voix à la polygamie. "On nous avait dit qu’après le PACS il n’y aurait pas le mariage aujourd’hui vous nous dites qu’on n’ira pas vers la polygamie mais c’est la logique", jugeait-elle.
A l'UMP, François Lebel, maire du 8e arrondissement de Paris, avait également fait ce rapprochement, en allant plus loin encore :
Comment s’opposer demain à la polygamie en France, principe qui n’est tabou que dans la civilisation occidentale ? Pourquoi l’âge légal des mariés serait-il maintenu ? Et pourquoi interdire plus avant les mariages consanguins, la pédophilie, l’inceste, qui sont encore monnaie courante dans le monde ?.
Dans l'édito de son magazine municipal du mois d'otobre, repéré par Francetvinfo, le maire parisien y expliquait que la légalisation du mariage homosexuel pourrait ouvrir la voie aux "pires dérives".
Plus récemment, un député UMP établissait un lien entre homoparentalité et terrorisme et un autre, Marc Le Fur, estime que la loi va faire des enfants des produits de consommation. Un projet qui déchaîne les passions, alors que le texte doit être discuté à l'Assemblée nationale fin janvier.