Lui aurait voté contre s’il était encore député. Lui proposait une union civile. Mais, s’il n’a pas pris part aux manifestations anti-mariage homosexuel, il ne demande pas au gouvernement de revenir sur la loi Taubira, ouvrant le mariage et l’adoption aux couples de même sexe.
Sur BFM TV, mardi 26 mars, François Bayrou a livré son analyse de la nouvelle manifestation des opposants au mariage homosexuel. Et le président du Modem ne s’attendait pas à un tel succès en termes de mobilisation :
J’ai regardé la manifestation de dimanche. Je n’aurais pas cru qu’il y aurait autant de monde. Le succès de dimanche est plus important que le succès du 13 janvier.
Parce que c’est une manifestation dont on ne parlait pas dans les médias ou beaucoup moins et qui a cependant mobilisé des centaines et des centaines de milliers de personnes.
Un succès qui doit amener "François Hollande à réfléchir à ce qui est en train de se passer".
Est-ce à dire alors qu’il souhaite, comme le demandent Frigide Barjot et les membres de l’Entente parlementaire pour la famille, composée majoritairement d’élus UMP, un retrait de la loi Taubira ? Le dirigeant centriste écarte aussi net cette hypothèse :
Non, je ne pense pas qu’il le fera (retirer le projet de loi, ndlr).
Et je pense même que ce serait une déstabilisation qu’il le fasse.
Pour l’ancien triple-candidat à l’élection présidentielle, la prochaine étape sénatoriale sera "très importante" :
Le projet de loi qui a été adopté à l’Assemblée nationale va maintenant venir au Sénat.
Si le Sénat doit jouer son rôle, de plus grande réflexion, ce sera un moment très important.
On garde le projet de loi et on essaye de prendre en compte ce que disent ceux qui ne comprennent pas, ou n’acceptent pas.
Et de conclure que c’est ce message que doit transmettre François Hollande, jeudi soir, lors de son intervention télévisée sur France 2.