BIS REPETITA - Après que le projet de loi Taubira a été voté par l’Assemblée nationale, et à quelques jours de son examen par le Sénat, l’opposition ressort du chapeau sa demande de référendum. Comme Eric Ciotti et Christine Boutin, ce dimanche.
Sur BFM TV, la présidente du Parti chrétien démocrate, qui a brandi la menace d'une révolte populaire, a déclaré :
Mon message s’adresse au président qui lui-seul a le pouvoir de décider de retirer ce texte et de le soumettre à référendum.
Il ne peut pas de façon infinie ne pas entendre le peuple de France qui s’exprime.
Toujours sur BFM TV, Eric Ciotti, député UMP des Alpes-Maritimes, a quant à lui justifié cette nouvelle manifestation des opposants au projet de loi Taubira par "la volonté d’obtenir ce référendum" :
Cette expression populaire massive, avec la volonté d’obtenir ce référendum. Il faut que les Français se prononcent.
Ca serait la dignité et l’honneur de ce gouvernement de le faire. Nous réclamons aujourd’hui ce référendum.
Le 7 janvier, notre éditorialiste Olivier Duhamel expliquait que les demandes de référendum sur le droit des homosexuels au mariage ne peuvent aboutir en l’état de notre Constitution.
Et le 13 janvier, jour de la première grande manifestation des opposants au mariage pour tous, Christiane Taubira s’était exprimée au JT de 20h sur la question du référendum. Une forme de mise au point.
La garde des Sceaux, qui porte le texte, a répété qu’un référendum sur le mariage homosexuel n’était pas constitutionnel :
La constitution précise les conditions dans lesquelles le référendum est possible, ce n’est pas le cas.
Le débat parlementaire permettra d’éclaircir tous une série de sujets.