La colère de Carlotti sur le climat "détestable" de l'élection municipale marseillaise

Publié à 11h11, le 12 juin 2013 , Modifié à 11h36, le 12 juin 2013

La colère de Carlotti sur le climat "détestable" de l'élection municipale marseillaise

"Ce n'est pas un problème d'addition ou de Marseille, c'est un problème d'élection primaire et d'élection municipale." Pour Marie-Arlette Carlotti, c'est clair : l'histoire d'addition non payée lors d'un dîner à Marseille est un coup bas lié à sa campagne pour 2014.

Au Lab, la ministre déléguée aux personnes handicapées dénonce un climat délétère et un "piège" : 

C'était un traquenard. Je suis venu dans un restaurant qui organise régulièrement des rendez-vous littéraires. On m'a invitée. Mais le monsieur n'est pas sincère, j'ai l'impression de m'être fait manipuler.

Et Marie-Arlette Carlotti donne sa version des faits. Accusée d'avoir quitté un établissement de la cité phocéenne sans régler la note, avec 32 convives, la ministre riposte :

Le Don Corleone (le restaurant marseillais en question, ndlr) invite régulièrement des Marseillais qui ont écrit des livres. On m'a invitée, je suis venue. Une quinzaine d'amis se sont inscrits à l'événement. 

(...) 

Mais le débat s'est fait sur fond de manifestation anti-mariage homo. Dans la salle, deux personnes en sont venues aux mains, et l'un d'entre eux a sorti une bombe lacrymogène. Dans la salle du restaurant l'air est devenu irrespirable, tout le monde a été évacué, On est donc partis très vite, entre le hors d'oeuvre et le plat de résistance. 

Depuis, la ministre assure avoir demandé la liste des invités au restaurateur, Alfred Mauro, afin de rappeler à ses amis qui étaient venu de venir payer la note, ou à défaut de régler pour ses connaissances. 

Mais là encore, elle met en cause le restaurateur : 

Je lui demande une liste, et au lieu de faire ça il fait un communiqué de presse et appelle des journalistes pour raconter cette histoire. Son action est douteuse.

Et rapidement, Marie-Arlette Carlotti fait le lien avec la campagne. Elle s'annonce comme la candidate qui veut "mettre fin aux turpitudes, à la classe politique marseillaise qui confond intérêt public et intérêts privés." 

Son équipe fait le lien entre le restaurateur et certains politiques marseillais. Jusqu'à envoyer une photo du mariage d'Alfred Mauro, le restaurateur, entouré de Franz-Olivier Giesbert, présenté comme son témoin. Et l'entourage de Marie-Arlette Carlotti de rappeler que l'information est d'abord parue ... sur le site internet du Point, dont FOG est le patron. 

Avec lui sur la photo également Bruno Gilles, sénateur UMP et proche de Renaud Muselier, ex-adversaire de la ministre lors des précédentes élections législatives. 

"Mais je ne compte pas me laisser faire", insiste Marie-Arlette Carlotti qui annonce avoir porté plainte pour "dénonciation calomnieuse". "Il y a un lien entre mes annonces sur la nouvelle gouvernance à Marseille que je souhaite et ces événements", déclare-t-elle au Lab, se voulant la candidate de la probité : 

Je ne me laisserai faire sur des questions de probité, surtout juste au moment ou j'annonce la nouvelle gouvernance. Mais je sais qu'on m'en fera d'autres comme ça. Il y a un climat détestable, on essaie de m'entâcher parce que je condamne un dispositif. 

Je vais avoir droit à cela jusqu'en mars, ça ne me fait pas peur, je le savais en y allant, je savais que je devais mettre un casque lourd. Je ne laisserai rien passer, surtout sur la probité. Aujourd'hui, je suis la candidate qui porte cela le plus haut et le plus fort.

Du rab sur le Lab

PlusPlus