Marine Le Pen "a peur" de Florian Philippot selon son ancien directeur de cabinet

Publié à 11h18, le 06 janvier 2017 , Modifié à 11h38, le 06 janvier 2017

Marine Le Pen "a peur" de Florian Philippot selon son ancien directeur de cabinet
Marine Le Pen et Florian Philippot au Parlement européen © AFP / Frederick Florin

Florian Philippot est incontournable, et pas seulement à BFMTV. Au Front national, l'emprise du vice-président est évidente. Instigateur de la dédiabolisation opérée sous la présidence de Marine Le Pen, l'énarque impose son rythme, sa vision, ses équipes, ses idées. Et lorsqu'au sein du mouvement des voix dissonantes se font entendre, elles sont immédiatement rappelées à l'ordre . Il y a une ligne au FN et c'est celle dictée par l'ancien chevènementiste.

Marine Le Pen compte sur Florian Philippot pour gagner l'Élysée. Ce qui l'amène à tout accepter de la part de son numéro 2. "Elle adore les gens qui bossent. Il y a tellement de branquignols qui vivent sur la bête dans le parti", assure au Point ce vendredi 6 janvier Sébastien Chenu, exilé de l'UMP aujourd'hui proche de la cheffe frontiste . Philippe Martel, ancien directeur de cabinet de Marine Le Pen, avance cependant une autre raison. Selon lui, Marine Le Pen "a peur" que Florian Philippot ne la quitte. Également dans Le Point, il dit :

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Marine [Le Pen] a peur de Florian [Philippot], quelque part... S'il partait, ce serait un sacré coup. Or il a un côté Séguin, il a toujours sa lettre de démission à la main.

 

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Florian Philippot aurait, par le passé, plusieurs fois menacé de quitter le parti. En 2015, après les énièmes provocations de Jean-Marie Le Pen à propos des chambres à gaz et du maréchal Pétain , le n°2 du FN aurait mis sa démission dans la balance : soit Marine Le Pen virait le patriarche, soit il s'en allait, rapportaient en avril 2015 Le Canard Enchaîné et l'hebdomadaire d'extrême droite et en guerre ouverte avec Florian Philippot, Minute. Ce que l'intéressé avait démenti à l'époque auprès du Lab.

Aujourd'hui, le vice-président frontiste n'est plus aussi catégorique et indique clairement que si la ligne du parti change, il s'en ira. "L'enfermement dans un dialogue droite/droite et dans les questions sociétales ne peut pas marcher. Avec cette ligne-là, le FN sera à 5% dans six mois. Et de toute façon ce sera sans moi", dit-il au Point.

Marine Le Pen est prévenue. 

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