"Sur la transparence, les députés FN, ils étaient où ? Ils n'étaient pas là. Jamais. Absents. Zéro !" Mardi 25 juin, sur LCI, Alain Vidalies, le ministre des relations avec le Parlement, était remonté contre l’extrême-droite, deux jours après le second tour UMP/FN dans la législative partielle de Villeneuve-sur-Lot, l’ancien fief de Jérôme Cahuzac.
Réponse de la bergère au berger, mardi soir sur BFM TV. Furieuse de cette sortie ministérielle, Marine Le Pen, la présidente du Front national, a pris la défense de ses élus au Palais Bourbon, Marion Maréchal-Le Pen et Gilbert Collard.
Et l’ancienne candidate à l’élection présidentielle d’accuser Alain Vidalies de mensonge et de le menacer d’une procédure en diffamation :
Monsieur Vidalies ment et s'il continue comme ça, il va se prendre une procédure d'ailleurs.
Il y a une diffamation. C'est faux. Nos députés étaient là et je peux vous dire pour en avoir discuté avec un des deux.
Selon les vérifications du Lab, Gilbert Collard – qui est intervenu lors des travaux en commission - et Marion Maréchal Le Pen ne sont effectivement pas intervenus une seule fois lors des débats en séance publique qui se sont tenus entre le 17 et le 19 juin, souvent une bonne partie de la nuit. Si Gilbert Collard a déposé trois amendements techniques, il ne les a pas soutenus. Marion Maréchal-Le Pen n'en a déposé aucun.
En revanche, difficile de savoir si les deux élus frontistes étaient présents dans l’hémicycle lors des débats, même s’ils ne sont pas intervenus.