"C’ETAIT LUI OU MOI" - Chaque semaine, Jean-Marie Le Pen faisait le show avec son journal de bord. Un moment de libre expression pour le président d’honneur du FN sur le départ. Rappelez-vous l’épisode de la "fournée" , celui où il qualifiait Claude Bartolone de "faux cul" et de "vraie vulve" ou encore celui où il expliquait qu’un jeune Albanais élu meilleur apprenti de France avait été choisi "parce qu’il était un clandestin" .
Aujourd’hui que le patriarche Le Pen est suspendu jusqu’au congrès extraordinaire du parti qu’il a fondé en 1972, son Journal de bord cherche présentatrice, l’historique titulaire du poste ayant décidé de "s’auto-exclure" du FN
.
Surtout, Marine Le Pen arrête de faire des cauchemars. "Je dors mieux aujourd’hui que je ne dormais hier", confie la présidente frontiste au Parisien de ce vendredi 15 mai. Elle poursuit :
"Avant, j’avais physiquement la boule au ventre, surtout quand j’apprenais que Jean-Marie Le Pen allait faire une interview.
"
Et d’insister sur ce fameux "journal de bord" paternel, source de nombreuses polémiques et délocalisé du site Internet du FN après "la fournée" :
"Et bien sûr chaque vendredi avec la parution de son blog vidéo. Ces derniers temps, voyant la dérive radicale qu’il était en train de prendre, c’était même devenu une angoisse. Je me demandais quel dérapage on allait encore devoir gérer. Car depuis des mois il est dans une entreprise permanente de sabotage du travail que je fais.
"
Depuis le clash avec sa fille, Jean-Marie Le Pen est en roue libre. Incontrôlable. Incontrôlable quand il monte sur scène sans crier gare lors du 1er mai du FN ou quand il part en croisade contre Florian Philippot et multiplie les sorties homophobes .
Et Marine Le Pen de conclure au Parisien :
"Pourquoi devrais-je me comporter en fille quand il ne se comporte plus en père ? A ce stade, c’était lui ou moi.
"
Ou comment tuer le père pour poursuivre sa tentative d'achever l'entreprise de dédiabolisation du parti d'extrême droite.