Régionales en Ile-de-France : obligé de se retirer au profit de Claude Bartolone, Jean-Paul Huchon dénonce "une série de trahisons successives"

Publié à 07h41, le 15 mai 2015 , Modifié à 07h41, le 15 mai 2015

Régionales en Ile-de-France : obligé de se retirer au profit de Claude Bartolone, Jean-Paul Huchon dénonce "une série de trahisons successives"
© Montage via captures d'écran du Petit Journal.

Il a vendu chèrement sa peau. Jusqu’au dernier moment, Jean-Paul Huchon a tenté de maintenir sa candidature à sa propre succession comme président de la région Ile-de-France, malgré l’entrée en campagne façon "blitzkrieg" de Claude Bartolone.

Mais, même s’il a dû finalement faire allégeance au président de l’Assemblée nationale , le président sortant de la région Ile-de-France l’a mauvaise. Très mauvaise. Il en a gros, jugeant juste avant son ralliement que la direction du PS l’a "assassiné au coin d’un bois en moins de 48 heures" .

Une "trahison" qu’il avait anticipée, la semaine précédant ce revirement lors d’une séance du Conseil régional filmée par le Petit Journal de Canal Plus et diffusée jeudi 14 mai. Dans les couloirs du conseil régional, devant des caméras peu discrètes, Jean-Paul Huchon assure, devant Pierre Laurent et le chef du Front de gauche au conseil régional (le Front de gauche préférait une alliance avec Huchon plutôt qu'avec Bartolone ), alors que l’arrivée de "Barto" dans le jeu des régionales était "préparé depuis longtemps". Et de fulminer, peu tendre avec le député de Seine-Saint-Denis :

"

C’est une série de trahisons successives. Bartolone, lui c’est un spécialiste.

"

Une attaque en règle contre celui qu’il a finalement rallié et qui se poursuit en séance. Une séquence une nouvelle fois captée par Le Petit Journal, avec, semble-t-il, l’assentiment du candidat déchu. Ainsi Jean-Paul Huchon reçoit-il une lettre d’une élue socialiste qui lui écrit son soutien face à ce qu’elle estime être "une injustice" :

"

Cher Jean-Paul,



La candidature de Barto est injuste et elle signifie que le PS est toujours dans les magouilles de bas étages. La machine à perdre est en route.

"

Réponse non dissimulée aux caméras de Jean-Paul Huchon :

"

Chère Brigitte,



Merci de ton mot et de ta colère. Je ne vois pas pourquoi se retirer et céder. Ils ont exagéré. Le parti est vraiment moribond.

"

Mais ça, c’était avant qu’il ne finisse par expliquer que Claude Bartolone avait réuni les conditions du rassemblement.

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