Marine Le Pen estime que ce n'est pas parce qu'elle s'appelle Le Pen qu'elle a été réélue présidente du FN

Publié à 12h54, le 22 avril 2015 , Modifié à 13h38, le 22 avril 2015

Marine Le Pen estime que ce n'est pas parce qu'elle s'appelle Le Pen qu'elle a été réélue présidente du FN
Marine Le Pen © FRED TANNEAU / AFP

Marine Le Pen a beau avoir été consacrée parmi les 100 personnalités les plus influentes du monde par le très sérieux Time Magazine, elle n'en demeure pas moins la fille de son père. Un père avec qui elle entretient des rapports très conflictuels. Et leurs relations, semblables selon les mots de la présidente du FN à un ciel breton , ne semblent pas près de s'arranger.

En témoignent ces phrases lâchées à Paris Match lors de son escapade new-yorkaise, mardi 21 avril. L'ancienne candidate à la présidentielle est toujours colère. Et l'hospitalisation , mi-avril, du président d'honneur du FN pour un problème cardiaque, n'a rien changé.

Entre une visite à la Statue de la Liberté et une séance photos sur le red carpet du Time , Marine Le Pen poursuit donc son entreprise de dédiabolisation du parti fondé par Jean-Marie Le Pen. Cette dédiabolisation passe même, aujourd'hui, par son propre patronyme.

La présidente du FN estime ainsi que ce n'est pas parce qu'elle s'appelle Le Pen qu'elle a été réélue lors du congrès de novembre, à Lyon. Des propos illustrés par une métaphore un rien surprenante :

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J'ai été élue deux fois. Si j’avais été un âne bâté appelé Le Pen, je n’aurais pas été réélue avec 100% des voix, il ne faut pas prendre les gens pour des idiots.

 

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Lors du congrès du FN en novembre, Marion Maréchal – Le Pen était arrivée en tête de l'élection au comité central du parti, loin devant Florian Phillipot, bon quatrième. "Je n'ai pas ce coup de pouce de m'appeler Le Pen, qui reste indéniablement un coup de pouce", avait alors commenté le vice-président du FN . Ce qui serait un "coup de pouce" pour Marion Maréchal – Le Pen ne le serait donc pas pour Marine Le Pen, qui a beaucoup à faire pour solder l'héritage de son polémiste de père.

D'ailleurs, on apprend dans Paris Match que le père et la fille ne se parlent pas. La présidente du FN raconte :

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J’ai pris certes des nouvelles quotidiennes de lui pendant son incident cardiaque. Mais je suis très fâchée. Quand sa maison a brûlé, il a vécu pendant un mois et demi chez moi. Ça s’est plutôt bien passé. C’est aussi pour cela que je comprends d’autant moins son acte d’hostilité avec l’interview à 'Rivarol'. Je considère que je ne lui ai jamais manqué en tant que fille et militante.

 

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Début avril, dans le journal d'extrême droite Rivarol, Jean-Marie Le Pen avait dézingué Florian Philippot et défendu le maréchal Pétain . Une sortie qui, quelques jours après avoir répété sur BFMTV que les chambres à gaz sont "un détail" de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale , ont isolé Jean-Marie Le Pen au FN, à tel point que le cas du président d'honneur du parti sera examiné en bureau exécutif le 27 avril. 

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