Marisol Touraine "personnellement favorable" à la procréation médicalement assistée

Publié à 07h24, le 15 octobre 2012 , Modifié à 07h38, le 15 octobre 2012

Marisol Touraine "personnellement favorable" à la procréation médicalement assistée
Marisol Touraine lors des questions au gouvernement le 10 octobre 2012 (Maxppp)

Marisol Touraine est la première ministre à donner son "sentiment personnel" sur la procréation médicalement assistée (PMA) depuis que le sujet est revenu dans le débat.

Ce 15 octobre, dans une interview au quotidien gratuit Metro, la ministre des Affaires sociales et de la Santé donne son opinion sur la réforme supervisée par Christiane Taubira et Dominique Bertinotti :

Je suis personnellement favorable à ce que la PMA soit accessible à tous.

Et pour ne pas bousculer la décision de Jean-Marc Ayrault [qui ne souhaite pas intégrer la PMA dans le texte sur le mariage pour tous], la ministre pondère :

Mais faut-il le faire d'emblée ? Donner le temps du débat peut permettre de réfléchir en terme d'éthique, de bioéthique. Mais la question ne doit à aucun moment être considérée comme taboue.

La question de l'intégration de la PMA pour les couples de femmes dans le projet de loi sur le mariage pour tous a été remise sur la table par Bruno Le Roux. Le président du groupe socialiste à l'Assemblée a fait savoir son intention de déposer un amendement ence sens.

Dès le 11 septembre, dans La Croix, l'une des ministres en charge du projet, Christiane Taubira, disait son opposition : pour elle, la PMA ne doit pas faire partie de ce texte. L'autre ministre, Dominique Bertinotti, a toujours prôné le "débat"  sans donner son avis personnel.

C'est la position de la ministre de la Justice qui l'a emporté. Le 11 octobre, Jean-Marc Ayrault a fait savoir que le gouvernement n'incluerait pas la PMA dans le projet de loi, mais éventuellement dans un "texte complémentaire".

Selon les informations d'Europe1.fr, le gouvernement, frileux sur la procréation médicalement assistée, profiterait de l'amendement des députés pour prendre le pouls de l'opinion publique. Au moment du vote, il devra cependant trancher en donnant un avis favorable ou défavorable. D'ici là, chacun aura eu le loisir, comme Marisol Touraine, de faire entendre son opinion personnelle.

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