Mauvais sondages en série pour Hollande : Ségolène Royal dénonce une "manipulation des esprits" par une "saturation de sondages"

Publié à 09h36, le 12 décembre 2013 , Modifié à 10h51, le 12 décembre 2013

Mauvais sondages en série pour Hollande : Ségolène Royal dénonce une "manipulation des esprits" par une "saturation de sondages"
Ségolène Royal en octobre 2013 (Maxppp).

Y EN A MARRE - Interrogée ce 12 décembre sur RTL sur un nouveau sondage du Figaro Magazine montrant que les Français préféreraient avoir Nicolas Sarkozy comme président de la République plutôt que François Hollande, Ségolène Royal est partie en guerre contre ces sondages permanents. Une "manipulation des esprits" selon elle :

"

Qu’est-ce que c’est que cette saturation de sondages ?

Je l’ai toujours dit depuis 2006 dans cette accumulation, cette saturation … il y a trois sondages par jour aujourd’hui !

Est-ce que vous trouvez positif et structurant pour la vie politique que tous les jours il y ait 3 sondages … quoi ?! Les journalistes n’ont plus rien à dire?! Ils sont obligés de faire l’actualité dans leurs journaux par la publication de sondages ?

Est-ce que ça intéresse les citoyens qui nous écoutent ? Il y a une forme de manipulation des esprits dans l’accumulation de ces sondages, parce qu’on passe d’un sondage sur 800 personnesà l’idée que demain il y a des élections.

"

En plus des baromètres mensuels sur les cotes de popularité des politiques (comme celui du Figaro Magazine, de i>Télé/Huffington Post ou encore du Point ), les médias ont également recours à des études d'opinion sur des questions plus précises. Celui publié le 11 décembre par Le Figaro Magazine porte ainsi sur la popularité de Nicolas Sarkozy en France et auprès des sympathisants UMP. Il y est opposé, entre autres, à François Hollande.

Ces sondages sont généralement réalisés auprès de quelques 1000 personnes : 1018 pour le dernier du Fig Mag, 1005 pour celui du Point ou encore 1003 pour celui de i>Télé/Huffington Post.

Un point sur lequel Ségolène Royal appuie sa critique :

"

Les sondages sont là, les élections ne sont pas là. Il faut que les Français prennent de la distance par rapport à ce qu’on leur assène tous les jours.

Il faut qu’ils fassent la différence entre un sondage sur 800 personnes et les élections solennelles.

"

La guerre menée contre les sondages par Ségolène Royal n'a rien de nouveau. Si elle a su surfer sur une excellente popularité mise en avant par les études d'opinion (qui l'ont propulsée candidate de son camp en 2007), l'ex-prétendante à la présidence de la République a tout autant parlé d'"intox " contre d'autres études à la veille de l'élection.

Lors de la primaire socialiste en 2011, la candidate défaite a également dénoncé une manipulation des sondages .

BONUS TRACK

Interrogée sur son avenir personnel et son éventuelle envie de se représenter à la présidence de la République, la présidente de Poitou-Charentes répond par une formule dont elle a l'habitude ces dernières semaines :

"

On dit jamais "jamais" en politique.

"

"Avez-vous abandonner l'idée que vous serez un jour présidente de la République ?", lui avait-on demandé également sur France Inter le 1er décembre dans l'émission Tous politique. Ségolène Royal avait alors répondu exactement de la même façon : "vous savez, on ne dit jamais "jamais" selon le dicton populaire", avant d'ajouter :

"

Contrairement à ce que certains pensent de moi, je ne suis pas candidate à tout, tout le temps.

"

Edit 10.50 : ajout de la vidéo isolée par Francetvinfo

Du rab sur le Lab

PlusPlus