Le duel au sommet entre François Hollande et Manuel Valls a tourné à la crise de régime avant que le Premier ministre ne rentre presque dans le rang, attentif à la déclaration de candidature ou non du chef de l’Etat. Pendant quelques heures, quelques jours, l’exécutif était en crise et la tension entre le Président et son Premier ministre poussée à l’extrême. Ce qui a fini de plomber le moral des députés socialistes, fatigués de ces atermoiements au sommet de l’Etat.
>> Lire : La vraie fausse grosse crise de régime entre Hollande et Valls résumée en une image
Lassée de voir son travail sur le terrain "flingué par les déclarations du haut du panier", une députée PS a exprimé mardi 29 novembre à la réunion du groupe socialiste à l’Assemblée le mécontentement des parlementaires "lambda", notamment après les derniers épisodes du week-end, selon des députés présents. Seule à avoir abordée ce sujet sensible, Marie-Anne Chapdelaine, députée d’Ille-et-Vilaine, a expliqué ne plus en pouvoir et évoqué une solution pour manifester ce ras-le-bol :faire la grève des questions au gouvernement.
"Ce week-end s'est très mal passé. Il y en a marre de s'impliquer sur le terrain, de défendre notre bilan pour être ensuite systématiquement flingué par les déclarations du haut du panier", a déploré cette députée légitimiste, qui vote toujours les textes de l'exécutif et a donc proposé en signe de protestation une grève des questions au gouvernement, selon des participants. Jointe par l'AFP, Marie-Anne Chapdelaine n'a pas voulu répéter ces déclarations, soulignant "qu'elle les réservait à ses collègues de travail".
Surtout, la probabilité de voir les députés de la majorité boycotter les célèbres et hebdomadaires séances de questions au gouvernement est faible tant les élus savent l’importance de se montrer à leur électeurs lors de ces séances télévisées, notamment sur France 3.