NOUS NE SOMMES QU'AMOUR - Tout va pour le mieux dans le meilleur des partis possibles. Bernard "Pangloss" Accoyer l'assure : il n'y a plus AUCUN problème, ni de personnes ni de ligne politique, au sein de Les Républicains.
Ce filloniste historique a été nommé secrétaire général du parti mardi 29 novembre, deux jours après la victoire finale de son champion au second tour de la primaire de la droite. Dans le nouvel organigramme de Les Républicains, toutes les tendances et chapelles ont leur place, chaque ex-candidat à la primaire et/ou leurs lieutenants ont un poste (même si le camp Juppé est le moins représenté). Le tout dans une ambiance idyllique que nous décrit ce mercredi Bernard Accoyer sur LCI.
"J'ai déjà eu de très nombreux contacts, tout le monde est vraiment désormais derrière François Fillon, derrière l'action qu'il va engager maintenant pour convaincre les Français", assure d'abord l'ancien président de l'Assemblée nationale. Il conteste donc le terme de "casque bleu" d'un parti qui s'est déchiré ces dernières années, que lui accole L'Express :
"Il n'y a pas besoin de casque bleu, franchement je sens ce mouvement qui est un mouvement très positif, très constructif et c'est une bonne chose compte tenu de l'état dans lequel se trouve le pays.
"
Non vraiment, la famille est RA-SSEM-BLÉE et c'est beau à voir :
"Il y a absolument tout le monde et je crois qu'on ne peut que s'en féliciter. Immédiatement, tous ceux qui appartiennent à cette grande famille politique de la droite et du centre que sont Les Républicains se sont retrouvés derrière François Fillon.
"
Même les passages chez "l'ennemi" de Valérie Pécresse (juppéiste) ou Éric Ciotti (sarkozyste) sont oubliés, c'est dire :
"Il n'y a pas de traîtres. Il y a eu une campagne, tout le monde a fait comme il croyait devoir faire et je peux vous dire, hier Valérie Pécresse était au bureau politique, vraiment, il n'y a plus aucun problème à l'intérieur des Républicains, aucun état d'âme, tout le monde est en marche.
"
Sérieusement, il n'y a même "pas de rancunes" ni de "plaies" à panser après cette compétition interne. "Tout au plus, il y a eu quelques divergences mais elles étaient minimes, dédramatise Accoyer. Cette primaire a été une réussite parfaite, tout le monde a été impeccable, le débat a porté sur les idées, sur le fond, sur les petites différences ou les différences plus notables qu'il pouvait y avoir dans les différents programmes."
Magnifique. Pourvu que ça dure.
La campagne n'a cependant, n'en déplaise à Bernard Accoyer, pas été marquée que par des "divergences minimes". François Fillon lui-même a tapé fort, en particulier sur Nicolas Sarkozy et ses "affaires" judiciaires. Jean-François Copé aussi, n'épargnant pas non plus son vieil adversaire François Fillon. On se souviendra longtemps de l'ambiance particulièrement tendue de l'entre-deux-tours, Alain Juppé multipliant les vertes attaques contre le futur vainqueur. Les épisodes "NKM contre Nicolas Sarkozy" et "NKM contre Bruno Le Maire" resteront eux aussi mémorables. La liste n'est pas exhaustive.
Mais bon, c'est fini tout ça. Maintenant, tout le monde s'aime.
À LIRE SUR LE LAB :