Pécresse estime ne pas avoir trahi Fillon car elle l'a accompagné "pendant sa traversée du désert"

Publié à 10h13, le 21 novembre 2016 , Modifié à 11h26, le 21 novembre 2016

Pécresse estime ne pas avoir trahi Fillon car elle l'a accompagné "pendant sa traversée du désert"
© © ERIC FEFERBERG / AFP

François Fillon avait mal digéré le ralliement de Valérie Pécresse à Alain Juppé, alors que la présidente de la région Ile-de-France avait longtemps été proche du député de Paris. Au point que l’équipe de l’ancien Premier ministre, nettement sorti en tête du premier tour de la primaire, a trouvé un surnom à Valérie Pécresse depuis ce ralliement, selon un confidentiel du Point : "Valérie traîtresse". Ce lundi 21 novembre, sur France Inter, l’intéressée s’est toutefois défendue d’avoir trahi  François Fillon. Et la meilleure défense, c’est l’attaque :

 

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Quel est mon tort ? Mon tort, par rapport à un Laurent Wauquiez, un Eric Ciotti et un François Baroin, c’est de ne pas avoir tourné le dos à François Fillon au lendemain de sa défaite contre Jean-François Copé (après la campagne pour la présidence de l’UMP, ndlr), mon tort c’est de l’avoir accompagné pendant trois ans de traversée du désert et mon tort c’est d’être une femme libre qui choisit son candidat en fonction de son programme ?

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Interrogée par la journaliste Léa Salamé pour savoir si elle ne "regrettait pas" son choix de soutenir  Alain Juppé, Valérie Pécresse s’en est (évidemment) défendue :

 

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Vous plaisantez, j’ai fait un choix en conviction, en regardant les projets. Et j’assume me sentir plus proche du projet d’Alain Juppé.

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Lors de la campagne pour la présidence de l’UMP, fin 2012, Laurent Wauquiez avait soutenu François Fillon. L’actuel président de la région Auvergne-Rhône Alpes était alors dans la même équipe d’Eric  Ciotti, à l’époque directeur de campagne de François Fillon, de même que François Baroin, qui avait lui aussi soutenu l’ex-ministre. Quatre ans plus tard, ils ont tous fait campagne pour Nicolas Sarkozy lors de la primaire.

En Ile-de-France, l’exécutif de la région est divisé. Si Valérie Pécresse et certains vice-présidents soutiennent Alain Juppé, d’autres défendent en revanche François Fillon, comme le premier vice-président Jérôme Chartier. 

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