GIF - Le 4 juillet dernier, la justice ordonnait à Mediapart et au Point de retirer de leurs sites internet les enregistrements réalisés chez Liliane Bettencourt par son majordome, estimant que leur diffusion entraînait une atteinte à la vie privée de la milliardaire.
Depuis, l'ancien gestionnaire de fortune de la femme d'affaires, Patrice de Maistre, a fait signifier au site d'informations sa condamnation à retirer les informations liées à l'affaire Bettencourt, laissant huit jours à Mediapart pour se conformer à la justice sous peine d'une amende de 10.000 euros par jour de retard.
Ce lundi 22 juillet, Mediapart met à sa un éditorial d'Edwy Plenel, parlant de la "justice injuste" et faisant état du choix du site de respecter la décision de la cour d'appel de Versailles, pour "combattre pour une justice redevenue juste, une juste justice, une justice plus juste.
Mais aussi : un gif. Une image animée qui simule la censure à la une du site. "L'affaire que vous ne pouvez plus lire", dit le gif après un caviardage de la une du site.
A voir :
Le directeur du journal en ligne considère que "jamais dans l’histoire démocratique de la presse française des juges n’auront ordonné censure comme celle qui frappe aujourd’hui Mediapart".
Pour le moment, Mediapart tente une "contre-attaque juridique" auprès de la Cour européenne des droits de l’homme.
En dehors de notre propre contre-attaque juridique, par un pourvoi en cassation puis, si d’aventure nous le perdions, devant la Cour européenne des droits de l’homme, la vraie réponse, positive et durable, à la censure versaillaise serait de mettre enfin en chantier cette grande loi fondatrice sur la liberté de l’information que Mediapart appelle de ses vœux depuis son premier manifeste, en 2009.
Par ailleurs, 40 médias et associations ont lancé un appel contre cette décision de justice. Parmi eux, Rue89 et Arret sur images ont l'intention d'héberger les articles que Mediapart doit supprimer.