Mélenchon à l'assaut de la Bastille

Publié à 16h57, le 28 février 2012 , Modifié à 17h08, le 18 mars 2012

Mélenchon à l'assaut de la Bastille
Jean-Luc Mélenchon le 18 mars 2012, place de la Bastille (Reuters)

Jean-Luc-Mélenchon veut prendre la Bastille dimanche 18 mars, lors de son grand meeting en plein air, où le Front de gauche attend plus de 30 000 personnes.

Un brin mégalo ? Voire. Car depuis plusieurs semaines, le candidat du Front de gauche remplit les salles.

L'objectif des 30 000 personnes est-il alors raisonnable ? Le Lab fait le point.

  1. Le 18 mars, date anniversaire de la Commune de Paris

    Sur lexpress.fr

    Pour son grand meeting en plein air, organisé, le 18 mars, sur la Place de Bastille, à Paris, le Front de gauche attend plus 20 000 personnes, signale l'Express.fr.

    La date de ce meeting qui démarrera par une marche entre Nation et Bastille, correspond à l'anniversaire de la Commune de Paris de 1871, l'occasion pour le Front de gauche de préparer "une grande initiative autour de la VIe République" et de la question européenne.

    Cinq trains et un "nombre incalculable" de bus ont été commandés pour faire converger sur la capitale les milliers de sympathisants, précise Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF, estimant que la dynamique autour du Front de gauche est en train de "franchir une nouvelle étape".

    Une ambition de prendre la Bastille déjà déclarée le 18 février sur le blog de Mélenchon :

    Sarkozy annonce avec son premier discours un régime plébiscitaire. Les commentateurs complètement vissés dans les apparences n’y voient que du feu. Notre réplique, la sixième République, va se montrer le 18 mars à la Bastille !

  2. Salles combles pour le Front de gauche

    Sur francetv.fr

    Dans ce reportage du 8 février diffusé sur France 2, il apparaît que les participants aux meetings ne sont pas "que des ouvriers". Ils sont aussi "ingénieurs, étudiants, psychologues". Parfois non encartés.

    Pour France Télévisions, à la date du 8 février, Mélenchon était "le candidat qui rempli(ssait) les salles les plus grandes" : 4000, parfois 5000 ou 7000 personnes assistent à ses meetings tonitruants.

    Ce que confirme France Inter dans un reportage, intitulé "L'effet Mélenchon" : 6000 personnes à Nantes, 8000 à Villeurbanne et 10 000 à Montpellier… "A chaque fois, les chiffres sont bien au dessus des prévisions de son parti."

    Les nouveaux venus scandent "Mélenchon président", plus que "Résistance", le slogan des fidèles. Les novices représenteraient 30% de la foule des meetings...

    Reportage à écouter ci-dessous :

  3. Pourquoi le candidat-pastèque plaît

    Sur prod.franceinter.fr

    Dans le reportage de France Inter, "L'effet Mélenchon", ce qui séduit aussi bien "la classe ouvrière aux mains calleuses" que les cadres, ce sont les "mots simples" du candidat du Front de gauche, sa "pédagogie", mais aussi son "humour".

    Sur son blog "Six pieds sur Terre", la journaliste Laure Noualhat a analysé la prestation des candidats à la présidentielle au congrès de France Nature Environnement (FNE). Voici son analyse de Jean-Luc Mélenchon :

    8/10. Revient de loin.
    Orateur hors pair, Mélenchon semble avoir parfaitement compris où il se trouvait: devant un public avide d'écologie, certes, mais aussi assoiffé de justice sociale. Il est le seul à avoir admirablement articulé les deux mondes (...) Le candidat le plus pastèque qui soit: vert à l'extérieur avec du gros rouge à l'intérieur. Goûteux.

    Est-ce que cela expliquerait pourquoi de nombreux écolos comptent voter pour Mélenchon ? D'après Rue 89, "Ecolos de toujours (ou presque), ils voteront Mélenchon". "Déçus par l'accord EELV-PS", ils sont "séduits par un Mélenchon plus clair sur le nucléaire".

  4. Le “miracle” Mélenchon

    Sur huffingtonpost.fr

    "Mélenchon monte en puissance vers la barre des 10%", titre le Huffington Post mercredi matin. Le site parle du "miracle" du candidat du Front de gauche, compte tenu du fait qu’il porte une force politique, le PCF, qui n’a pas réussi à dépasser les 5% depuis plus de 10 ans.

    L'électorat communiste a été réveillé par la faconde de Jean-Luc Mélenchon, qui n'est d'ailleurs pas sans rappeler celle de Georges Marchais, avec son talent de tribunicien et cette manière d'interpeller les médias”. 

    C’es Eric Coquerel qui le dit, conseiller spécial de Jean-Luc Mélenchon. "Un style détonnant doublé d'une gestuelle virile qui séduit par-delà les frontières de la gauche de la gauche", précise le site du Monde.fr. 

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