Mélenchon et les sondages : je t'aime, moi non plus ...

Publié à 15h57, le 21 mars 2012 , Modifié à 18h13, le 21 mars 2012

Mélenchon et les sondages : je t'aime, moi non plus ...
Jean-Luc Mélenchon le 18 mars 2012, place de la Bastille (Reuters)

Le Front de gauche a la banane. Jean-Luc Mélenchon est actuellement crédité de 11% d'intentions de vote selon le sondage Harris Interactive pour VSD, rendu public mardi. Il n'est ainsi plus qu'à un point de François Bayrou.

Mais selon Agoravox, "le média citoyen", le candidat du Front de gauche serait plutôt aux alentours de 13%...

  1. De la crédibilité des sondages

    Sur harrisinteractive.fr

    Le dernier sondage de Harris Interactive pour VSD paru mardi note :

    la progression continue de Jean-Luc Mélenchon qui, avec 11% des suffrages exprimés ( 2 points), se situe, cette semaine, à un point de François Bayrou (12%, -1 point)

    Sur le blog Les chroniques du Yéti, une note du 14 mars est intitulée "les sondages biaisent-ils les élections ?".

    Le blogueur, Pierrick Tillet, y pose la question de la crédibilité des sondages, prenant en exemple un sondage Ifop "effectué auprès de 1 638 personnes, par questionnaire auto-administré en ligne et par téléphone, où les marges d’erreur sont supérieures à la différence qui sépare les deux concurrents de tête".

    Il prend aussi l'exemple d'un sondage de mi-février qui "émanerait de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI, fusion de la DST et des RG) et qui donnerait Mélenchon à 13% au premier tour".

    L'existence de ce sondage a été révélée sur Agoravox par un certain Rep459, "par ailleurs partisan déclaré du Front de gauche", qui affirme tenir l’information d’un ami fonctionnaire des RG"... Voilà comment concluent Les chroniques du Yéti :

    Au final, il y a autant de raisons de douter de la validité du premier sondage que du second. On voit donc que le problème des sondages ne tient pas aux sondages eux-mêmes, mais à la crédulité orientée de ceux qui les reçoivent et les transmettent, parfois avec des intentions partisanes à peine dissimulées.

  2. Le vote utile dégonflé par les maths

    Sur leplus.nouvelobs.com

    Les partisans du Front de gauche ne remettent pas seulement en cause les sondages, mais aussi le vote utile...

    Début mars, L'équipe de campagne de Jean-Luc Mélenchon renvoyait ainsi vers un post publié sur Le Plus du Nouvel Obs.

    Ce papier, intitulé "Le vote utile : un concept démonté par les mathématiques" a été rédigé par Manuel Bompard, "matheux et militant", c'est-à-dire "docteur en mathématiques appliquées et secrétaire national du Parti de gauche".

    Il estime que :

    Voter utile, c'est-à-dire voter avec la peur de l'absence d'un candidat de gauche au second tour, voila ce qui frappe de nombreux électeurs de gauche tentés par le Front de gauche et son candidat Jean-Luc Mélenchon.

    Avec une petite démonstration mathématique, on montre ici que ce n'est qu'une création médiatique habilement utilisée pour favoriser le bipartisme et affaiblir la candidature du Front de Gauche.

Du rab sur le Lab

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