Mélenchon: "Valls valide les thèses du Front national" sur les sans-papiers

Publié à 09h28, le 28 juin 2012 , Modifié à 09h52, le 28 juin 2012

Mélenchon: "Valls valide les thèses du Front national" sur les sans-papiers
Jean-Luc Mélenchon le 24 juin 2012 (Maxppp)

"Monsieur Valls vient de valider une thèse absurde du Front national [qui établit] un rapport entre l’immigration et les difficultés sociales." Invité de BFMTV ce 28 juin, Jean-Luc Mélenchon est parti en guerre contre le ministre de l'Intérieur.

La veille, dans Le Monde, Manuel Valls a affirmé: "Etre de gauche, ce n'est pas régulariser tous les sans-papiers". Il a indiqué  que le seuil de 30.000 régularisations par an de l'ère Fillon ne serait pas relevé à cause "de la situation économique et sociale".

  1. Politique sarkozyste et influences frontistes

    Sur bfmtv.com

    Monsieur Valls vient de valider une thèse absurde du Front national [qui établit] un rapport entre l’immigration et les difficultés sociales. (...)

    Oui c’est le même discours [que le FN] et c’est aussi absurde! Il n' y a pas de corrélation entre le nombre d’immigrés et le chômage.

    Son rôle d'opposition a commencé. Invité de BFMTV ce 28 juin, Jean-Luc Mélenchon a démonté une à une les dernières annonces du gouvernement, et tout particulièrement celles de Manuel Valls en matière d'immigration. Selon lui, la limitation à 30.000 régularisations par an pour raison économique n'a "aucun sens" et s'appuie sur une réflexion digne du Front national.

    La veille, dans une interview au Monde, Manuel Valls a précisé qu'il n'y aurait pas de régularisations plus importantes que sous l'ère Fillon, soit un seuil de 30.000 par an :

    Aujourd'hui, la situation économique et sociale ne permet pas d'accueillir et de régulariser autant que certains le voudraient. C'est ma responsabilité de ministre de l'intérieur de le dire. Je l'assume.

    Une autre petite phrase du ministre de l'Intérieur fait bondir Jean-Luc Mélenchon: "Etre de gauche, ce n'est pas régulariser tous les sans-papiers." Le leader du Front de gauche réplique:

    Ce n’est pas être de gauche de faire des leçons comme ça, et ce n’est pas être de gauche de continuer les méthodes de Nicolas Sarkozy.

    L'idée de ne pas augmenter le seuil des régularisations avait pourtant déjà été affirmée durant la campagne par François Hollande. Le 29 avril, le candidat d'alors voulait "rester dans l'ordre de grandeur" actuel:

    Il y a aujourd'hui 30.000 régularisations par an avec des critères qui sont assez flous et assez indistincts.

    Les critères seront bien précisés mais il y aura le même nombre de régularisations qu'aujourd'hui.

    Il y en a 30.000, il y en aura toujours 30.000, un peu plus ou un peu moins, ce sera le même ordre de grandeur.

    Au rang des critiques ce 28 juin, Jean-Luc Mélenchon s'est également emporté contre la hausse du Smic de 2 % annoncée par le gouvernement:

    L’augmentation qui vient d’être donnée, c’est un carambar par jour ! Vous pourrez dire merci, c’est ça le smic de la gauche.

    Ca me remue les tripes de voir une situation pareil. On veut la gauche pour vivre, pas pour survivre.

    Rappelons que le groupe du Front de gauche à l'Assemblée menace de ne pas voter la motion de confiance au gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Une protestation symbolique contre le discours de politique générale du Premier ministre.

    Jean-Luc Mélenchon, qui n'est pas député, a conseillé au groupe de s'abstenir en votant blanc:

    L’abstention c’est une chance pour Monsieur  Ayrault et c’est comme ça qu’il doit prendre le message.

    Les socialistes sont dans un état de nombrilisme avancé.

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