Même sur le vote de Bayrou, l'UMP ne parle plus d'une seule voix

Publié à 12h37, le 04 mai 2012 , Modifié à 15h22, le 04 mai 2012

Même sur le vote de Bayrou, l'UMP ne parle plus d'une seule voix
François Bayrou annonce qu'il votera "à titre personnel" pour François Hollande le 3 mai 2012 (Reuters)

Dans le camp Sarkozy, il y a ceux qui se lâchent violemment sur François Bayrou depuis qu'il a annoncé que son vote irait "à titre personnel" vers François Hollande, et puis il y a les nostalgiques, comme François Fillon, qui se remémorent les bonnes relations "jusqu'à il y a quelques jours".

Une nouvelle illustration des courants opposés qui cohabitent au sein de l'UMP, tiraillée tout au long de la campagne entre la drague des électeurs du centre et celle des frontistes.

  1. "On s'est parlé encore ce week-end"

    Sur franceinter.fr

    Pour moi, son choix est incompréhensible. Je connais bien François Bayrou, j'ai continué à garder de très bonnes relations avec lui ces dernières années et jusqu'à ces derniers jours.

    A l'UMP, François Fillon ne s'associe pas à ceux qui tirent à boulet rouge sur le leader du Modem depuis son ralliement à François Hollande. Sur France Inter ce 4 mai, le Premier ministre ne comprend pas une telle décision et rappelle leur histoire commune:

    On a été collègue dans le gouvernement d'Edouard Balladur, d'Alain Juppé, il a été secrétaire général de l’UDF. Il m’est arrivé de me sentir moins à droite que François Bayrou, dans des choix de l’UDF par rapport à ceux de mon mouvement.

    Quelques jours avant cette annonce, les deux hommes étaient toujours assez proches, au point de s'appeler après le premier tour pour "analyser les résultats":

    On s’est parlé ce week-end. Il ne m’a rien laissé entrevoir du tout. On a eu une conversation pour analyser ensemble les résultats du premier tour. Nous avons surtout évoqué l’avenir du pays, la question de la dette, la question du programme économique de FH… (…)

    Il y avait un point sur lequel on était d’accord encore ce week-end, c’est que le programme économique de François Hollande conduit immanquablement à une catastrophe économique.

    Pendant que François Fillon s'interroge sur cette décision, d'autres enterrent le centriste et se défoulent, en off, dans le Parisien:

    Il nous tape dessus depuis 2007.

    Il faut se mettre dans la psychologie d'un homme qui se voyait président et ne le sera pas, qui a perdu 50% de son potentiel électoral, qui est passé d'un groupe de 104 députés à deux !

    Sa carrière est une catastrophe, il n'a pas été au gouvernement depuis quinze ans. Il est bouffi d'aigreur !

Du rab sur le Lab

PlusPlus