Michel Sapin, ministre du Travail, "ne recommande rien" mais a "envie" que son épouse puisse continuer à exercer son métier de journaliste aux Échos. Mercredi 23 mai, Europe 1 révélait que Valérie de Senneville avait envoyé un mail pour être reçue par le comité d'indépendance éditorial du journal économique.
"J'aime ma femme et j'aime les journalistes"
Sur europe1.fr
Invité de la matinale de Canal Plus, jeudi 24 mai, Michel Sapin, ministre du Travail, de l'Emploi et du Dialogue social est amené à commenter les interrogations sur la vie professionnelle de son épouse, journaliste.
La veille, sa femme, Valérie de Senneville, en charge de la rubrique Justice des Échos, confiait à Europe 1 avoir envoyé un mail pour être reçue par le comité d'indépendance éditorial du quotidien économique :
J'attends de lui une ligne claire et de la transparence. Pour moi c'est très important de continuer à faire mon métier normalement, et pour moi la meilleure manière de le faire normalement c'est d'être transparente sur qui je suis, avec qui je vis, et de dire 'j'aime mon métier, je veux continuer à l'exercer comme je l'ai toujours exercé'.
Jeudi matin, Michel Sapin refuse de "recommander" quoi que ce soit à la rédaction en chef des Echos mais affirme avoir "envie" que sa femme puisse continuer à être journaliste.
J'aime ma femme et j'aime les journalistes. [...] Je ne recommande rien à son patron, elle le fait en toute transparence, en toute tranquilité et en toute serenité.
Elle aime son métier et elle veut l'exercer dans des conditions déontologiquement irréprochables.
Quand on a une femme qu'on aime on a envie qu'elle exerce le métier qu'elle aime en tout respect de la déontologie irresponsable, pardon, responsable, dans son journal.
Passage à voir vers 9 minutes et 20 secondes de la vidéo ci-dessous :
Même problématique pour Valérie Trierweiler. La compagne de François Hollande est journaliste à Paris Match et Direct 8. Le 11 mai, elle espérait pouvoir concilier son métier et sa vie privée dans un entretien à Elle :
Je pense pouvoir continuer à faire du journalisme si je ne traite pas de l’actualité française, quelle qu’elle soit. Je pourrais, par exemple, mais ce n’est qu’à l’état de réflexion encore, réaliser des entretiens de personnalités étrangères, ce qui me permettrait de poser une distance saine. C’est une piste.