C'est pour évoquer son "quota de bonnes nouvelles" aux informations que Michèle Delaunay était invitée ce mercredi 10 avril sur le plateau de la matinale de Canal Plus. La ministre déléguée aux Personnes âgées commence par avouer que le gouvernement n'est pas insensible à la morosité ambiante :
Chaque fois qu'on ouvre le journal ou la radio, on a un petit peu peur !
Elle égrène donc les raisons de se réjouir selon elle : relance de l'embauche en 2013, le retour sur les terrains de foot d'Eric Abidal après sa greffe du foie, et le lancement d'une nouvelle filière économique, la "silver économie", avec Arnaud Montebourg, "super ministre et joli garçon" selon elle (ce qui constitue en soi une autre raison de se réjouir).
Mais très vite, c'est sur le terrain de Twitter que la ministre est emmenée. Et Michèle Delaunay, plutôt bavarde sur les réseaux sociaux, révèle qu'elle connaît bien les internautes prompts à critiquer l'action des ministres.
Là où les utilisateurs de Twitter les appellent couramment des "trolls", Michèle Delaunay préfère les qualifier de "casse-pompon" :
Les ministres se partagent une armée d'une cinquantaine de bâcheurs professionnels. Si je dis qu'il fait beau, ils disent 'vous ignorez les soucis des Français !'
Si je dis qu'il fait mauvais, on me dit 'Ah, ces ministres qui ne voient que du noir ! ' Mais c'est toujours les mêmes, donc c'est sympathique, on a des amis, on sait qui nous suit, pas de problème.
Michèle Delaunay ne voit pas que des inconvénients dans ce réseau social. L'ambiance y est "assez gai" selon la ministre, qui utilise, comme souvent, une métaphore pour qualifier le réseau social :
Je pense que cela remplace un peu ce que l'on appelait les préaux d'école si vous voulez. C'est-à-dire un peu pour moi comme aller au marché, échanger avec Pierre et avec Paul.
Voir la vidéo à 19'00 :