Le déjeuner sous pression de Jaume Tàpies avec Dominique de Villepin

Publié à 18h40, le 28 octobre 2012 , Modifié à 19h11, le 28 octobre 2012

Le déjeuner sous pression de Jaume Tàpies avec Dominique de Villepin
Jaume Tàpies, le 17 octobre 2012. (Maxppp)

Jaume Tàpies, le président de la très chic chaîne hôtelière Relais & Châteaux raconte, dans les colonnes du Journal du Dimanche, paru le 28 octobre, son déjeuner sous tension avec Dominique de Villepin. Un ami de l'ancien président de la chaîne hôtelière Régis Bulot, mis en examen pour "escroqueries en bande organisée" et incarcéré pendant huit mois. Partie civile au dossier, l'actuel président mène une opération "mains propres" en interne, souligne le quotidien.

Le déjeuner remonte à janvier 2010. Jaumes Tàpies, explique que l'ancien premier ministre l'a abordé quelques mois plus tôt, fin 2009 "via un membre de l'association" [la forme juridique de Relais & Châteaux, ndlr] :

Dominique de Villepin m’a fait savoir qu’il voulait me rencontrer. Nous sommes convenus d’un déjeuner.

Un rendez-vous, de ses dires, que les gendarmes lui conseillent de ne pas honorer seul :

J’ai aussitôt prévenu les gendarmes, qui m’ont conseillé de ne pas y aller seul ni avec quelqu’un de ma famille. Je m’y suis rendu avec mon secrétaire général.

Le président de la chaîne détaille le déjeuner : 

M. de Villepin a dit d’emblée qu’en tant qu’ancien Premier ministre, il s’était renseigné, qu’il avait appelé les gendarmes, et que le dossier était vide.

Il a ajouté qu’un président ne devait pas attaquer un autre président, et que cela mettait ma carrière en péril.

Jaume Tàpies explique que, parcequ'il a de bonnes relations avec les gendarmes, il comprend que Dominique de Villepin "bluffe" :

[...] il ne m’a pas fait peur et je ne me suis pas senti menacé.

Mais il était clair qu’il voulait que j’arrête, que je retire la plainte.

J’ai essayé de lui expliquer qui était vraiment son ami Régis Bulot, mais il avait l’air de ne pas y croire.

Il explique au Journal du Dimanche que la démarche de l'ancien Premier ministre le "choque" :

J’avais devant moi un ancien Premier ministre dont l’ami était à mes yeux un voyou et qui me demandait de laisser tomber cette affaire… 

En juin 2012, Le Journal du Dimanche avait fait le récit de ce déjeuner. 

Le 11 septembre 2012, Dominique de Villepin avait été entendu par la police dans le cadre de cette affaire. Lemonde.fr précisait le régime de l'audition : celle de la garde à vue

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