Arnaud Montebourg a déclaré "regretter" ses déclarations envers d'anciens membres de Seafrance, sur BFMTV, jeudi 24 mai 2012 - qui lui ont vallu une condamnation de justice, mercredi 23 mai, ainsi que des appels à la démission contraignant François Hollande à la réaction.
Il a toutefois rappelé "que la personne qui s’est plaint en justice de mes propos a un casier judiciaire assez lourd"
Des regrets, oui, mais en demi-teinte
Je regrette ces propos que j’ai tenu, puisqu’ils ont été censurés par la justice civile à travers la condamnation symbolique d’un euro.
Arnaud Montebourg "regrette" ses propos envers d'anciens membres de la direction de Seafrance, qui lui ont valu une condamnation, mercredi 23 mai, par le tribunal de grande instance de Paris. C'est ce qu'il a délcaré au micro de BFM TV, ce jeudi 24 avril 2012.
Je veux quand même observer que la personne qui s’est plaint en justice de mes propos a un casier judiciaire assez lourd. Il a été le patron de SeaFrance, il avait été condamné dans l’affaire Elf à la condamnation, excusez du peu, de 9 mois de prison avec sursis et 40 000€ d’amende [...]
Je considère que cette condamnation civile, finalement, permet de passer à autre chose. J’ai 30 jours pour décider [de faire appel] mais ma priorité aujourd’hui c’est en quelque sorte de faire le pompier partout en France avec la multiplication des décisions de restructuration des entreprises, des plans sociaux, et cela me parait autrement plus important que les états d’âmes d’un dirigeant curieux de SeaFrance.
Le jour de sa condamnation, mercredi 23 mai, la droite a réclamé sa démission, notamment Nadine Morano, sur Twitter :
Je demande la démission immédiate deMontebourg qui vient d'être condamné par la justice au nom du principe érigé par Hollande — Nadine Morano (@nadine__morano) May 23, 2012
Interrogé le jour même sur la condamnation, François Hollande a tenté d'esquiver la question par l'humour en lancant "qu'il payerait son euro, hein !".
De son côté, Jean-Marc Ayrault soutien le ministre du Redressement productif. Dans un communiqué, mercredi 23 au soir, il expliquait :
Toute condamnation qui disqualifierait un responsable politique pour des actes contraires aux valeurs de la République conduirait à l'exclure du gouvernement [...].
Aucun membre du gouvernement n'est aujourd'hui dans ce cas de figure.