A CONTRE-COURANT - Bruno Le Maire prône l’alliance de l’UMP et du centre. Particulièrement pour les élections européennes. "Je regrette qu’il n’y ait pas de listes communes entre l’UMP et le centre", confie le député UMP de l’Eure au Talk Orange-Le Figaro, ce vendredi 10 janvier. Et de poursuivre :
Notre intérêt est d’avoir une force qui défend une autre construction européenne. Ce qui nous sépare est moins important que ce qui peut nous rassembler.
Mais, pour l’ancien ministre de l’Agriculture de Nicolas Sarkozy, et ancien proche de Dominique de Villepin, le centre qu’il évoque ne comprend pas le Modem. Ou tout du moins, pas François Bayrou, qu’il ne veut pas soutenir pour les prochaines élections municipales à Pau.
Bruno Le Maire reproche à l’ancien candidat centriste à la présidentielle d’avoir voté pour François Hollande en 2012 :
Le Modem, si c’est François Bayrou…. J’ai dit ce que je pensais de la candidature de François Bayrou à Pau.
François Bayrou a voté François Hollande, c’est son choix. Mais moi, je ne peux pas soutenir quelqu’un qui a soutenu François Hollande.
"Nos militants, nos sympathisants ne peuvent pas comprendre qu’on mélange comme ça les appartenances politiques", ajoute-t-il, alors que le candidat investi par l’UMP pour l’hôtel de ville palois, Eric Saubatte, a consenti être en phase de "réflexion" sur la question d’une alliance avec François Bayrou. Dès le premier tour.
Pas forcément sur la ligne de l’UMP, donc, Bruno Le Maire concède se "démarquer" de ténors de son parti, comme Alain Juppé, François Baroin, Jean-Pierre Raffarin ou encore François Fillon, qui ont d’ores et déjà déclaré soutenir le président du Modem.