Invitée de BFMTV ce 28 janvier, Najat Vallaud-Belkacem a commencé à dessiner les contours de la future réforme des retraites ... en expliquant ce qu'elle ne sera pas.
Difficile en effet pour la porte-parole de trop s'avancer puisque le gouvernement prône la concertation. L'agenda est donc d'attendre celle qui "commence au printemps 2013 entre partenaires sociaux" :
La concertation sera à l’ordre du jour de la grande conférence sociale numéro 2 de juillet 2013 et puis ensuite dans les mois qui suivront nous pourrons mener à bien cette réforme.
Malgré ce rendez-vous, Najat Vallaud-Belkacem tient déjà à dresser, par la négative, un portrait de la réforme des retraites à venir. Voilà ce qu'elle ne sera pas, assure-t-elle :
N’est à l’ordre du jour ni le fait de travailler plus longtemps, ni le fait de réduire les pensions, ni le fait d’augmenter les cotisations.
La porte-parole insiste : "Aujourd'hui, il existe d'autres solutions." Et d'évoquer le système de la retraite par points :
Regardez les propositions de la CFDT. Je ne dis pas qu’on va s’inscrire forcément dans ce scénario là mais il y a des systèmes de retraite à la carte, par point.
Si la ministre prend soin de préciser - toujours pour ne pas donner l'impression de forcer les négociations - qu'il ne s'agit pas d'une proposition du gouvernement, elle reprend-là un système défendu un mois plus tôt par le ministre du Travail, Michel Sapin.
Voici ce qu'il expliquait alors :
Il ne faut pas s’interdire de réfléchir à cela. Le candidat François Hollande a dit qu’il ne s’interdirait pas une réforme en profondeur.
Une retraite par points ? Il faut que les gens comprennent de quoi il s’agit.
Ce système par points, c’est celui qui permet de simplifier les choses, de tenir compte de plusieurs métiers, de tenir compte de la pénibilité de ces métiers, qui fait en sorte que l’on accumule, garanti par la collectivité, des droits qui permettent de tenir compte de votre propre situation.
La prise en compte de la pénibilité du travail est un des points que souhaite aborder le gouvernement dans sa réforme des retraites. Najat Vallaud-Belkacem l'a souligné ce 28 janvier :
Comment est-ce qu’on traite de sujets comme la pénibilité? La question du financement des retraites et la question de la répartition des efforts entre personnes qui ne font pas le même métier sont liées.