MEME PAS VRAI - Interrogée lors du compte-rendu du conseil des ministres de ce 30 octobre, Najat Vallaud-Belkacem a répondu aux accusations de Valeurs actuelles concernant un "cabinet noir"élyséen destiné à enquêter illégalement sur Nicolas Sarkozy.
La porte-parole du gouvernement a expliqué que l'Elysée avait bien fait certaines recherches dans les archives du précédent quinquennat, comme l'affirme le magazine, mais uniquement à trois reprises et sur réquisitions judiciaires.
L’Elysée a été saisi de plusieurs réquisitions judiciaires auxquelles l’Elysée a répondu dans le strict respect du droit.
En mars 2013, la présidence a en effet été saisie d'une réquisition judiciaire dans le cadre de l’affaire Tapie.
En mai 2013, l'Elysée a été saisi d'une deuxième réquisition qui portait sur la prise illégale d’intérêt à l’occasion de la fusion de la caisse d'épargne et de la banque populaire.
Et puis, par ailleurs, en avril 2013, c'est le président du Conseil constitutionnel qui a demandé un certain nombre de documents concernant sa décision relative aux comptes de campagne de l'ancien président de la République Nicolas Sarkozy.
Najat Vallaud-Belkacem a ajouté que "dans ce contexte, la présidence n'a fait que répondre et exécuter les réquisitions qui lui ont été adressées et elle n'est pas allée au-delà de la demande des juges".
Dans un communiqué, l'Elysée a ajouté quelques minutes plus tard que la présidence n'a fait que "transmettre aux juges les informations disponibles dans ses services", répondant à des demandes des magistrats "précisément énumérées". Quant aux documents non disponibles, les juges ont été amenés à se déplacer, explique le communiqué :
Les autres archives, papiers ou informatiques, qui auraient pu se rapporter aux réquisitions avaient été transférées aux Archives nationales et les juges ont été invités à s’y reporter.
Valeurs actuelles affirme au contraire qu'une "cellule officieuse" de l'Elysée a orchestré les offensives judiciaires contre Nicolas Sarkozy et les fuites dans la presse qui les accompagnaient. Selon le magazine, la présidence de la République est intervenue pour faire réaliser les fouilles par ses services et n'a pas simplement mis les documents à disposition de la justice.
Le journaliste s'appuie sur le témoignage de Bernard Muenkel, ancien chef du service transmissions et informatique de l'Elysée. Ce dernier raconte avoir été mis au placard après avoir refusé de se renseigner sur une liste de personnalités, pour beaucoup liées à l'affaire Tapie., sur ordre du commandant militaire de l'Elysée Eric Bio-Farina.
Suite au communiqué de l'Elysée, Valeurs Actuelles a répondu à la présidence de la République, maintenant ses informations.
Voici ce qu'écrit l'hebdomadaire :
L’hebdomadaire Valeurs actuelles a pris acte du communiqué de la présidence de la République de ce jour qui n’apporte aucun élément nouveau concernant l’enquête publiée ce jeudi 31 octobre dans nos colonnes à propos de l’existence d’un cabinet noir, et n’apporte aucun démenti ou aucune contradiction aux révélations dont nous faisons état.
Interrogé pendant notre enquête, l’Elysée avait refusé de répondre aux questions concernant les procédés utilisés par le Colonel Bio-Farina visant à pénétrer dans les archives du précédent quinquennat en violation des règles institutionnelles. Le communiqué de la présidence de la République de ce jour n’apporte aucun élément nouveau sur ce point très grave qui constitue une entrave à la séparation des pouvoirs et aux libertés publiques.
Valeurs Actuelles attend de manière très sereine que l’Elysée fasse la transparence totale sur les méthodes qui ont été utilisées par certains membres du cabinet présidentiel.
[Edit 13h30 avec ajout du communiqué de l'Elysée]
[Edit 14h45 avec ajout du communiqué de Valeurs Actuelles]