ON REFAIT LE MATCH - Près de deux mois après le premier tour, Nathalie Kosciusko-Morizet, porte-parole de Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle affirme ce mercredi matin avoir toujours eu des "nuances" avec le positionnement de son champion.
L'occasion de se démarquer de la "ligne Buisson", du nom de Patrick Buisson, influent conseiller sondages de Nicolas Sarkozy venu de l'extrême droite.
"Moi j’avais des nuances, j’en ai parlé avec lui"
Nathalie Kosciusko-Morizet était mercredi 20 juin l'invitée de l'émission "En route vers la présidentielle" diffusée sur ITélé et Radio Classique. L'occasion de revenir sur la campagne présidentielle dans le cadre de la "refondation" de l'UMP qu'elle appelle de ses vœux.
Voici sa réponse à l'affirmation : "vous avez forcément validé la stratégie de Sarkozy, vous étiez porte-parole dans l'équipe de campagne de Nicolas Sarkozy."
Oui. Enfin moi j’avais des nuances, j’en ai parlé avec lui [Nicolas Sarkozy], en privé [pendant la campagne].”
"Quelle nuance?" la relance les journalistes :
Attendez, il y a eu suffisamment d’articles dans tous les sens on en a tartiné la presse, sur mes différences avec quelqu’un comme Buisson pour que je n’ai pas à m’en justifier aujourd’hui. [...]
Le candidat porte la cohérence, si chacun met sa touche de peinture, cela finit par ne plus être cohérent. Il entend les arguments, il tranche, et c’est normal.
Sur la défaite de son parti aux élections législatives des 10 et 17 juin, NKM a aussi sa petite théorie pour expliquer pourquoi "l’électorat de droite s’est plutôt démobilisé". A cause de l'épouvantail de la cohabitation.
C’est très compliqué de faire campagne à droite pour une cohabitation. On a un électorat qui n’aime pas la cohabitation, qui est très légitimiste. La cohabitation c’est comme un animal à cinq pattes dans la Vème République.
Cela ne l’incite pas à aller voter à gauche mais plutôt à ne pas aller voter du tout. On a toute une abstention de droite à cause de ça.
Concernant la bataille de l'UMP, la député réélue de justesse dans l'Essonne a déclaré mardi avoir "peur de dégoûter les Français à parler trop de personnes."