LE NI NI, C’EST FINI - C’est une grande première. Jeudi matin sur BFMTV, Nicolas Sarkozy a enterré sa fameuse règle du "ni-ni". "Je n’ai jamais voté pour le FN et je n’ai pas l’intention de le faire", a expliqué l’ancien chef de l’Etat au micro de Jean-Jacques Bourdin avant de dire, du bout des lèvres, qu’il voterait pour François Hollande. Quelques heures plus tard, Nathalie Kosciusko-Morizet s’est félicitée d’avoir fait changer d’avis Nicolas Sarkozy.
Dans un tweet publié ce jeudi matin, la candidate à la primaire de la droite se dit heureuse d’avoir été "ralliée" sur ce sujet :
Il arrive qu'on défende ses convictions quitte à perdre son poste. Mais le plus important, c'est d'être ralliée ensuite. #Ninipic.twitter.com/AAhWlKcNH5
— N. Kosciusko-Morizet (@nk_m) 27 octobre 2016
Si faire barrage au Front national n’est absolument pas nouveau pour certains dirigeants politiques de droite, ce revirement de position est tout à fait inédit chez Nicolas Sarkozy. Il était même allé jusqu’à menacer de sanctions les potentiels candidats de l’opposition qui n’appliqueraient pas sa règle du "ni-ni".
Juste avant les élections régionales de décembre dernier, lors d’un bureau national des Républicains, la règle du "ni-ni" avait été votée presque à l’unanimité. Seuls Nathalie Kosciusko-Morizet et Jean-Pierre Raffarin s’y étaient opposés. Dans son tweet, NKM a glissé la photo de cette réunion où elle était bien seule à ne pas voter cette mesure.
Après les élections régionales de décembre dernier, NKM avait poursuivi ses critiques contre la ligne du "ni-ni" défendue par Nicolas Sarkozy. Sur le plateau de TF1, elle s’était dit "heureuse que les électeurs n’aient pas appliqué le ni-ni". Pour avoir tenu tête au patron de Les Républicains, NKM avait carrément été évincée de la direction du parti.
Chez Alain Juppé, qui avait voté du bout de la main la règle du "ni-ni", on se félicite aussi de ce revirement de Nicolas Sarkozy. Le directeur de campagne de Juppé, Gilles Boyer, lui aussi, s’est fendu d’un tweet pour fêter la "fin du ni-ni".
La fin du ni-ni, enfin https://t.co/CXvEONdgsT
— Gilles Boyer (@GillesBoyer) 27 octobre 2016