L’un est président de la République, l’autre aimerait le devenir le plus tôt possible. Le premier aimerait bien rempiler pour un second mandat, même s’ils sont nombreux au PS à ne pas le souhaiter, quand le second montre de plus en plus ses velléités présidentielles . Entre François Hollande et Manuel Valls, pourtant, les différences idéologiques sont (quasi) inexistantes, a jugé ce jeudi 27 octobre Yann Galut. Voilà ce qu’a expliqué le député PS du Cher sur LCP lorsqu’on lui a demandé si le Premier ministre pouvait être un recours à la place du président de la République :
"Non. Manuel Valls est le principal collaborateur de François Hollande, il a été le bon petit soldat qui a appliqué sa politique, il l’a même influencée. La critique principale du peuple de gauche ce n’est pas d’aller vers plus de social-libéralisme tel que le représente Manuel Valls. Aujourd’hui, nous souhaitons un candidat social-démocrate socialiste. Manuel Valls a toujours été social-libéral, il a toujours été l’aile droite de François Hollande.
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Le député socialiste, sidéré par le "suicide politique" de François Hollande après la parution du livre Un président ne devrait pas dire ça, a étrillé le bilan du chef de l’Etat. "Quelles sont les grandes réformes de gauche qu’a fait François Hollande ? Quel va être notre bilan collectif dans quelques mois ? Qu’est-ce qui restera de ce quinquennat ? Quelle est l’avancée sociale de gauche ? Est-ce la loi el Khomri ? Est-ce que c’est la déchéance de nationalité ?" s’est-il interrogé.
Pour Yann Galut, le bilan du quinquennat est particulièrement maigre. "Quand je regarde objectivement le bilan, à part le mariage pour tous et des augmentations de crédits pour l’Education, je ne vois pas grand-chose", a-t-il estimé. Le député de la motion D du Congrès PS de Poitiers, courant critique à l’égard de l’exécutif sans être pour autant sr la ligne des frondeurs, a particulièrement déploré que le bilan de François Hollande soit "squelettique" en matière "d’avancées sociales".
Cela pourrait conduire le responsable socialiste à soutenir la candidature d’Arnaud Montebourg à la primaire de la "Belle alliance populaire" organisée janvier 2017. "Aujourd’hui, celui qui est peut-être le plus en capacité de rassembler la gauche et d’avoir un projet alternatif de gauche et social-démocrate qui parle aux Français, c’est Arnaud Montebourg. Mais je n’ai pas encore fait ce choix-là car je ne sais pas encore qui sera véritablement candidat", a déclaré Yann Galut.