"Pas de ralliement" , avait martelé le troisième (ou quatrième, selon les sondages) homme de la primaire de la droite. Persuadé qu’il sera au second tour, Bruno Le Maire refuse toujours de dire qui il préfère entre Alain Juppé et Nicolas Sarkozy, les deux favoris. Ce 27 octobre sur Sud Radio, le député LR de l’Eure a annoncé qu’il dévoilera toutefois son vote :
"Quel que soit le cas de figure, je dirai pour qui je vote au second tour.
"
Et d’ajouter qu'il espérait bien voter pour lui-même. Auprès de l’AFP, l’équipe de Bruno Le Maire a indiqué qu'un ralliement, contrairement à une simple consigne de vote, signifiait "négocier des places et des postes".
L’ancien ministre de l’Agriculture a par ailleurs appelé les électeurs à ne pas voter par défaut, son credo du moment :
"Si on vote par défaut, nous aurons l'élection de 2012 et la même déception qu'avec François Hollande. Il faut le 20 novembre [date du premier tour, ndlr] faire un vote positif. Je rappelle que la primaire a deux tours, donc au premier tour on peut voter pour le projet, l'homme ou la femme qui vous enthousiasme, et au deuxième tour, si on veut éliminer quelqu'un, on élimine.
"
Interrogé sur François Bayrou, dont il considère qu’il porte une responsabilité dans ce quinquennat à cause de son vote Hollande en 2012, Bruno Le Maire a laissé un petit indice concernant un éventuel choix entre Alain Juppé et Nicolas Sarkozy :
"Le Modem ne se résume pas à François Bayrou, (...) on a la possibilité et même le devoir de travailler avec tous ceux qui veulent l'alternance avec la gauche.
"
Ce que les sarkozystes appellent précisément une "alternance molle" , contrairement à Alain Juppé qui prône un rassemblement des forces de droite et du centre. Enfin, on dit ça, on ne dit rien…