Notre éditorialiste Olivier Duhamel suggère aux politiques et assimilés de ne plus tweeter ou bloguer à tout bout de champ.
Dérapages incontrôlés
Nombre de politiques ou d’acteurs engagés se sentent obligés, ou en tout cas permis, de bloguer ou de tweeter à tout bout de champ.
Ce n’est pas grave lorsqu’ils tweetent ou écrivent des choses sans grand intérêt : leur agenda, leurs encouragements à Tsonga, leurs félicitations à Nadal…
Cela devient nettement plus gênant lorsqu’ils réagissent à chaud sur un drame tel que l’agression et la mort de l’étudiant Clément Méric. Emportés par l’émotion et pressés d’être repris, ils se précipitent et disent n’importe quoi.
Exemple : Bernard Debré qui fait porter la responsabilité de ce drame aux jeux hyperviolents. A peu près aussi insensé que de soutenir qu’il aurait réussi Sciences Po grâce aux jeux vidéo.
Plus irresponsables encore, avant même de connaître un tant soit peu précisément les faits à l’origine de cette mort, les trop pressés du tweet ont désigné des coupables, pourtant sans lien direct avec ceux qui ont participé à l’événement.
Ne tweetez plus Pierre Bergé, vous ne pouvez pas accuser Frigide Barjot de meurtre.
Ne tweetez plus Frigide Barjot, vous ne pouvez pas imputer cette violence à la loi Taubira.
Tapotez sept fois votre cerveau avant de sagement renoncer à tweeter ou à bloguer.