Nice : François Hollande assure que les éventuelles "insuffisances seront connues"

Publié à 14h57, le 21 juillet 2016 , Modifié à 21h38, le 21 juillet 2016

Nice : François Hollande assure que les éventuelles "insuffisances seront connues"
François Hollande © Montage Le Lab via BFMTV

L'exécutif martèle qu'il n'y a pas eu de "faille" particulière des forces de police le 14 juillet à Nice, où 84 personnes ont été assassinées dans un attentat revendiqué par Daech. Mais la polémique sur l'importance et la nature du dispositif policier sur la Promenade des Anglais, d'abord soulevée par la droite et en particulier Christian Estrosi, ne s'essouffle pas vraiment.

Jeudi 21 juillet, Libération affiche en une une enquête titrée "Nice : des failles et un mensonge". Le quotidien affirme que seule une voiture de police municipale barrait l'accès à la zone piétonne de la Prom' lorsque Mohamed Lahouaiej Bouhlel a lancé son camion sur la foule, causant la mort de 84 personnes.

Dénonçant des "contre-vérités" et questionnant la "déontologie" des journalistes de Libé, Bernard Cazeneuve a ordonné une enquête administrative à la police des polices sur ce dispositif de sécurité. Une enquête dont François Hollande assure que la totalité des conclusions sera livrée, par souci de "vérité et [de] transparence".

Le chef de l'État s'est exprimé à ce sujet, ce jeudi depuis Dublin, et a notamment déclaré :

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Cette inspection va rendre son travail très vite, la semaine prochaine, et nous aurons là la preuve qu'il y a toujours eu dans ces préparations le sérieux nécessaire - s'il a pu y avoir des insuffisances, elles seront connues.



[...] C'était une très bonne initiative de prendre cette décision d'une inspection générale dont tout le rapport sera livré à la France, qui l'attend.

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> À lire : Le FN exige des explications de Bernard Cazeneuve (et sa démission)

S'il a donc évoqué la possibilité "d'insuffisances" et reconnu le caractère naturel de certaines "interrogations", François Hollande a toutefois longuement appuyé son appel à ne pas tomber dans la "polémique", apportant un soutien sans faille à Bernard Cazeneuve et louant son travail :

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Quand il y a un drame, une tragédie, en l'occurrence une attaque avec des morts nombreux, des victimes, des blessés, une douleur, un chagrin partagé, il y a des interrogations, nécessairement. Pourquoi un feu d'artifice le 14 juillet après l'Euro ? Est-ce que les dispositifs policiers, de police nationale et de police municipale, étaient suffisants ?



Il n'y a pas de place pour la polémique, il n'y a de place que pour la vérité et la transparence. C'est ce que Bernard Cazeneuve a décidé, à juste raison, en demandant à l'inspection générale de la police de tout connaître : de la préparation de l'événement, du dispositif qui avait été prévu et mis en place, et enfin des forces de police nationale et municipale qui étaient présentes au moment où ce camion a pu pénétrer sur la Promenade des Anglais.



Mais Bernard Cazeneuve est un ministre de l'Intérieur qui pendant toute cette période où nous avons connu l'Euro, où nous avons eu un certain nombre de manifestations, de menaces très sérieuses sur notre pays, des attentats déjoués, a fait preuve de sang-froid, de rigueur, de compétence qui, à mon sens, ne devraient pas laisser place à la polémique mais simplement à la demande de vérité et de transparence.

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François Hollande a appelé les Français à la "concorde nationale dans cette période", concorde "qui n'est pas l'effacement" ou "l'occultation des responsabilités, s'il y en a". Mais "face à cette attaque, les Français doivent faire preuve de cohésion".

[EDIT 21h30]

De nombreux ministres ont volé au secours de Bernard Cazeneuve pour défendre leur collègue :

Lors d'un déplacement à Saint-Martin-de-la-Porte (Savoie), Manuel Valls a assuré de son "soutien absolu et total" aux forces de l'ordre et au ministre de l'Intérieur, un "homme d'Etat dont chacun connaît la précision, le goût de la vérité, l'intégrité". Le Premier ministre a ajouté : "le mensonge, la bassesse du débat public, les accusations infamantes sont ce qu'il y a de plus éloigné de Bernard Cazeneuve, un homme d'une très grande qualité politique, professionnelle et morale". "Les "Français savent qu'ils ont un ministre de l'Intérieur à la hauteur de la situation", a-t-il insisté.



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