Nicolas Sarkozy a demandé à Valérie Pécresse de virer un cadre de la région Île-de-France parce qu’il "fait la campagne de Fillon"

Publié à 15h34, le 15 septembre 2016 , Modifié à 15h34, le 15 septembre 2016

Nicolas Sarkozy a demandé à Valérie Pécresse de virer un cadre de la région Île-de-France parce qu’il "fait la campagne de Fillon"
© LIONEL BONAVENTURE / AFP

Nicolas Sarkozy digère difficilement l’attaque de François Fillon sur ses ennuis judiciaires."Qui imagine le général de Gaulle mis en examen ?" , avait lancé son ancien Premier ministre lors de sa rentrée politique à Sablé-sur-Sarthe le 28 août dernier, en référence à la mise en examen de l’ex-chef de l’État dans l’affaire Bygmalion.

Dans l’Obs, en kiosque le 15 septembre, on apprend que Nicolas Sarkozy a demandé à Valérie Pécresse, lors d’un déjeuner avec la présidente LR d’Île-de-France, de virer Patrick Stefanini, son directeur général des services… également directeur de campagne "à titre bénévole" de François Fillon. Le candidat à la primaire a ainsi lancé à son ancienne ministre :

"

Tu ne peux pas garder quelqu’un qui fait la campagne de Fillon.

"

L’objectif de Nicolas Sarkozy est double :

1/ s’en prendre à son ancien "collaborateur" en demandant à Valérie Pécresse de se débarrasser à la région du directeur de campagne de François Fillon au nom de, suppose-t-on, la neutralité ? (Mais que dire dès lors de la neutralité de Christian Estrosi, à la tête de la région Paca et soutien affiché de Nicolas Sarkozy ?)

2/ s’en prendre à Patrick Stefanini lui-même qui, comme le rappelle l’Obs, a soulevé, avec l’équipe de François Fillon, "la question de la légalité du paiement par [l’UMP] de la pénalité financière infligée à Nicolas Sarkozy par le Conseil constitutionnel pour le dépassement du plafond de ses dépenses de campagne"

Valérie Pécresse, tout comme le président de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand, n’a pas encore officialisé son soutien à un candidat à la primaire de la droite, même si elle est proche de François Fillon. L’ex-ministre de l’Enseignement supérieur présentera des propositions aux différents candidats et décidera, en fonction, de "soutenir le plus réformateur et celui qui restaurera l’autorité de l’État".

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