Nicolas Sarkozy agite le risque d'une déferlante migratoire en Europe

Publié à 08h26, le 24 septembre 2015 , Modifié à 08h35, le 24 septembre 2015

Nicolas Sarkozy agite le risque d'une déferlante migratoire en Europe
© AFP

Lors des journées parlementaires de Les Républicains à Reims le 23 septembre, Nicolas Sarkozy a agité le risque d'un déferlement de réfugiés en Europe, expliquant que "des millions et des millions poussent" derrière ceux déjà autorisés à traverser les frontières. Il a déclaré devant son auditoire :

 

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Tout le monde se réjouit parce que semble-t-il, à l'arrachée, les ministres de l'Intérieur ont obtenu un accord pour répartir 120.000 malheureux [voir ici ]. Je voudrais vous dire une chose solennellement, ces 120.000 ne représentent rien parce que ce sont des millions et des millions qui sont derrière et qui poussent.

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Nicolas Sarkozy a également accusé le chef de l'Etat de "mensonge" :

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Dire, comme l'a dit Monsieur Hollande, que la question de la répartition est celle de la répartition des 120.000 en cause, c'est un mensonge, nous ne sommes pas au terme de la crise, nous ne sommes même pas au début de la crise. Les chiffres avancés par le président du Conseil de l'Europe sont des chiffres de plusieurs millions de réfugiés de guerre qui pensent qu'ils pourront venir en Europe.



On peut mentir, on peut essayer de se cacher derrière son petit doigt, mais ça, ça prépare des catastrophes.

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Depuis la mi-septembre et une interview au Figaro dans laquelle il exposait son "plan" face à la crise migratoire, Nicolas Sarkozy s'est posé en responsable politique "anti-quotas". Il avait déjà accusé François Hollande de "mentir" en avançant le chiffre de 24.000 réfugiés accueillis en France. Il avait également proposé le statut de "réfugié de guerre" et demandé la refonte des accords de Schengen. Il n'avait en revanche pas agité le risque d'une telle déferlante de réfugiés, comme lors de son discours devant Les Républicains.

Il se rapproche en cela de Nadine Morano qui estime que, face à la crise migratoire, les Français "ont un sentiment d'envahissement " qui est "une réalité".

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