Nicolas Sarkozy tance François Fillon au sujet de la déchéance de nationalité

Publié à 13h33, le 09 février 2016 , Modifié à 14h29, le 09 février 2016

Nicolas Sarkozy tance François Fillon au sujet de la déchéance de nationalité
Nicolas Sarkozy et François Fillon © LIONEL BONAVENTURE / AFP

Nicolas Sarkozy n'aime pas tellement qu'on le contredise, surtout en public. Alors forcément, quand son ancien "collaborateur" lance dans Le JDD un appel aux députés LR pour voter contrer la réforme constitutionnelle alors que lui président, il appelle ses ouailles à voter pour.

Ce mardi 9 févier, en réunion de groupe, Nicolas Sarkozy a donc vertement rappelé à l'ordre François Fillon, probable futur adversaire de la primaire de la droite et du centre en novembre prochain. Après avoir une nouvelle fois demandé aux députés de voter oui, l'ancien chef de l'État a lancé :

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Que ceux qui ont toujours été contre votent contre, d'accord. Mais que ceux qui ont soutenu la déchéance par le passé changent d'avis, ça non ! […] François [Fillon], j'ai lu ce que tu as déclaré. J'aurais préféré que tu viennes le dire au bureau politique où nous en avons débattu deux heures et où tu n'étais pas.

 

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Et Nicolas Sarkozy de citer en exemple Nathalie Kosciusko-Morizet, qu'il a virée de la direction de LR après les régionales . "Cela me posait un problème dans la direction du mouvement, mais je reconnais que tu es venue le dire au bureau politique", a-t-il déclaré.

Est-ce la pique de Nicolas Sarkozy ou la comparaison avec NKM ? Toujours est-il que François Fillon n'a que très moyennement apprécié les mots de l'ex-président de la République. Il lui a donc répondu.

"J'ai conclu en mon âme et conscience que la révision constitutionnelle n'était ni nécessaire ni utile. Tout ce qui n'est pas nécessaire et utile discrédite l'autorité de l'Etat et du Parlement alors que face au terrorisme on doit être calme et dur. J'ai voté l'état d'urgence. Je suis pour la déchéance de nationalité et je demande à ce que les lois soient appliquées", a dit l'ancien Premier ministre, avant d'ajouter :

 

"

Jouer la comédie à Versailles n'est pas ma conception d'une République lucide et déterminée. Je respecte les opinions de chacun mais je veux qu'on respecte les miennes.

"

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