Julien Dray l’admet sans détour : "Le Baron Noir, c’est moi"

Publié à 13h27, le 09 février 2016 , Modifié à 18h11, le 10 février 2016

Julien Dray l’admet sans détour : "Le Baron Noir, c’est moi"
Julien Dray, des planches au petit écran. © LIONEL BONAVENTURE / AFP

Grosse Re-Sta – Co-fondateur de SOS racisme, militant trotskiste, cadre historique du Parti socialiste, député puis conseiller régional en Île-de-France, ami de François Hollande, Julien Dray peut maintenant aussi se vanter d’être une source d’inspiration pour les œuvres de fiction. Dans un entretien accordé à Marianne, paru le 9 février, il reconnaît que les ressemblances entre son parcours et le personnage de Philippe Rickwaert, joué par Kad Merad dans la série Baron Noir de Canal +, sont loin d’être fortuites.  Et Julien Dray l’assume d’ailleurs sans aucun complexe :

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Le Baron noir, c’est moi.

 

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Il pousse le vice jusqu’à ressortir devant le journaliste de l’hebdomadaire un vieil article du Monde de 1988, qui décrit les manœuvres d’un certain "Juju" aussi surnommé "le baron noir" pour instrumentaliser des mouvements sociaux et saper le gouvernement de Michel Rocard. Un scénario extrêmement proche de celui des premiers épisodes de Baron Noir, diffusés le 8 février sur Canal +. Un des scénaristes de ce House of Cards à la française, Eric Benzerki, a d’ailleurs fréquenté pendant de nombreuses années d’anciens ténors de l’aile gauche du PS : Jean-Luc Mélenchon, Marie-Noëlle Lienemann ou encore … Julien Dray.

"Évidemment, certains morceaux choisis sont inspirés de ce que j’ai vécu", reconnaît Eric Benzerki dans les colonnes de Marianne, avant d’essayer de tempérer un peu les choses : "Philippe Rickwaert est surtout le portrait d’une génération, celle de Julien Dray, de Jean-Christophe Cambadélis et Jean-Luc Mélenchon". Le principal intéressé a cependant assuré qu’il "ne regarderait pas" la série, avant de se raviser. "J'adore regarder des séries, mais pas fractionnées. En général, j'attends que l'intégrale sorte en DVD", a expliqué le sériephile Julien Dray.

On connaissait Julien Dray auteur et metteur en scène pour des pièces de théâtre très politisées en 2012 et en 2015. Mais le visiteur du soir de François Hollande avait fait part de son intention de s’exporter sur le petit écran en novembre dernier, avec deux projets bien précis en tête :

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L'une sur le pouvoir en France que j'aimerais écrire à la façon de 'À la Maison-Blanche', l'autre sur la vie d'un lycée de banlieue qui ne serait pas une caricature. Je suivrais une classe de seconde puis le passage de certains en première, en terminale et les redoublants…

 

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[BONUS TRACK ] NO FN

Invité sur le plateau du Petit Journal avant la diffusion de Baron Noir lundi soir, Kad Merad a confié qu’il n’était pas vraiment chaud pour interpréter un  député FN. "Est-ce que vous pourriez jouer un député MoDem ?", lui demande benoîtement Yann Barthès. Réponse  : "Oui". Avant de décliner l’interrogatoire : "Les Républicains ?", "Oui". "Front de Gauche ?", "Oui", "FN ?", "Ça, ça risque d’être un peu plus compliqué...", glisse alors l’acteur. Avant de se justifier :

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"Moi j’ai besoin d’aimer mon personnage, de lui trouver des points positifs, d’avoir de l’empathie pour lui, pour que les gens en aient pour moi… Et je pense pas qu’un député du Front national, j’arriverais à faire quelque chose."

 

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Il reste encore un bout de chemin à faire sur la route de la dédiabolisation pour les compagnons de Marine Le Pen.

 

Il reste encore un bout de chemin à faire sur la route de la dédiabolisation pour les compagnons de Marine Le Pen.

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