PRECAUTIONS D'USAGE - Nathalie Kosciusko Morizet reste prudente alors qu'Atlantico expliquait le 8 janvier qu'une candidature à la mairie de Paris était "très sérieusement envisagée" par la député. Invitée sur Radio Classique-Public Sénat ce 10 janvier, NKM ne se risque pas à un refus définitif qui pourrait lui être rappelé à l’avenir, et préfère évoquer une question « pas encore d’actualité ».
Interrogée sur son éventuelle candidature, NKM prend la main : c’est elle qui pose les questions et fait les réponses. La maire de Logjumeau commence par confirmer avoir été approchée par des élus désireux de soutenir sa candidature, lors de la primaire ouverte qui départagera les candidats de la droite dans la course à la mairie de Paris :
Si la question est de savoir si des élus se demandent qui sera leur candidat, et m’ont approchée, en me disant “ce serait formidable [que ça soit toi] ”, la réponse est oui.
Sur sa candidature, NKM joue au jeu du ni oui ni non, sous prétexte que la question ne se pose pas … du moins pas tout de suite.
Si la question est : est ce que vous avez fait des démarches et est ce que vous trouvez que c’est très actuel d’imaginer une candidature : la réponse est non .
Et pour mieux botter en touche, Nathalie Kosciusko Morizet évoque aussitôt une autre candidature potentielle : celle de François Fillon.
Aujourd’hui la question qui est posée aux parisiens, c’est celle de la candidature de François Fillon. C’est cette question qui est posée.
Reste à savoir ce qu’elle fera si celui-ci n’y va pas. Mais NKM s’en sort par une nouvelle pirouette :
Avec des si, comme on dit, on mettrait Paris en bouteille.
Les précautions extrêmes dont s’entoure aujourd’hui la députée de Longjumeau ne disent rien de sa décision finale, qui pourrait bien être positive à en croire le Parisien daté du 10 janvier (lien payant) , qui cite « un ancien poids lourd du gouvernement Sarkozy », la mairie de Paris, « ça la branche carrément, même si elle ne le dit pas ouvertement ».
Un député UMP également cité par le Parisien estime pour sa part que « tout dépend de la décision que prendra François Fillon. S’il ne se lance pas à Paris elle y réfléchira sérieusement. Et elle aura ses supporters, parce qu’elle a du style !»
Pour l’heure à droite, seule Rachida Dati a clairement fait part de son intention de se présenter devant les électeurs parisiens. La maire du 7ème arrondissement s’est aussi montrée extrêmement critique sur une éventuelle candidature de Nathalie Kosciusko Morizet, estimant dans les pages du talk Orange-le Figaro que sa candidature s’apparenterait à du « tourisme électoral ».
L’ancienne garde des Sceaux avait déjà vivement tancé François Fillon dans les pages du Parisien Magazine du 7 décembre : dans le 5e arrondissement de Paris, « on n’est même plus majoritaires, Fillon a fait 45% aux legislatives ». Rachida Dati fait également feu au centre : il y a deux ans elle fustigeait déjà Chantal Jouanno, candidate putative de l’UDI, qui n’a « ni bilan, ni idée ».