RUNNING GAG - Le député écologiste avait fixé en juin dernier une date pour son départ de l'Assemblée nationale : après les municipales, en juin 2014. Invité d'i>Télé ce vendredi 15 novembre, Noël Mamère a discrètement reculé la date de ce départ. Il parle désormais de "fin 2014".
Face à Christophe Barbier, l'écologiste répète, à quelques mois des municipales, qu'il se sent plus utile à Bègles, sa commune, qu'au Palais-Bourbon :
Je quitterai l'Assemblée fin 2014 parce que je considère que malgré les efforts de mes amis, nous n'obtenons pas suffisamment et je serai sans doute beaucoup plus utile à Bègles et à la métropole bordelaise.
Problème ? Sans le dire, il recule le calendrier sur lequel il s'était avancé. Au talk Orange-Le Figaro en juin dernier il annonçait la date de juin 2014 pour son départ. "Quoi qu'il arrive", précisait-il :
Quoi qu'il arrive, en juin 2014, je ne serai plus député.
Et l'époque il précisait : "vous pourrez repasser la bande si je ne tiens pas ma promesse, vous pourrez dire "encore un politique qui ne tient pas ses engagements"".
Alors que la loi contre le cumul des mandats ne s'imposera aux parlementaires qu'en 2017, Noël Mamère assure qu'il est urgent de mettre fin à ces situations pour justifier son départ de l'Assemblée.
Mais l'élu d'EELV -parti qui milite depuis des années contre le cumul des mandats- cumule lui même les fonctions depuis 1997. Et comme le soulignait Laurent Guimier dans le Vrai-Faux de l'Info sur Europe 1, le non-cumul des mandats figure sur les programmes électoraux des Verts depuis … 1997.
Avant les législatives, Noël Mamère, pressé par le parti de choisir entre sa fonction de maire et celle de député, justifiait ainsi sa position :
Il faut qu'on soit sérieux. Je suis le seul député écologiste de tout le sud de la Loire, je suis sur le seul maire écologiste d'Aquitaine. Est-ce que ça correspond à notre poids dans la société ? Nous n'avons pas vocation à nous faire hara-kiri.
Sa candidature avait d'ailleurs été invalidée par les instances de son parti dans un premier temps. Un problème qu'il a déjà connu en 2007, avant de finalement pouvoir se présenter.