Les manifestations continuent face au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, mais le gouvernement n'a pas l'intention de changer d'avis. Ce week-end du 18 novembre, plusieurs membres de la majorité ont réaffirmé leur volonté d'inflexibilité.
Grande manifestation le 17 novembre, rassemblant écologistes et Front de gauche, pour défier le projet d'aéroport près de Nantes cher au Premier ministre. Réponse ferme du gouvernement dès le lendemain.
Invitée du Grand rendez-vous d'Europe 1, la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, a reproché aux opposants de ne pas respecter le "processus démocratique" et a insisté : "Notre-Dame-des-Landes ne sera pas le Larzac car il y a un projet identifié, porté par les élus locaux, qui ira à son terme".
Le débat politique est manifestement en cours mais la décision a été prise.J’attache beaucoup d’importance à la décision des élus locaux.
Des oppositions se sont exprimées, des décisison ont été prises, il est temps de les appliquer. Que certains ne se résolvent pas à ce que la démocratie suivent son cours, je le constate. Pour autant, il n'y a aucune raison pour que le processus démocratique s’interrompe.
Dans le Journal du Dimanche ce 18 novembre, c'est Manuel Valls qui fait passer son message de fermeté. Pas de problème de sécurité lors de la démonstration de force de la veille, mais le ministre de l'Intérieur prévient : les squats - nombreux sur le terrain du furtur aéroport - ne seront pas acceptés.
Il y a un droit de manifester. En même temps, force sera donnée à la loi, elle s'appliquera, nous ferons évacuer, comme nous l'avons déjà fait, les squats et autres occupations illicites.
Toujours dans le JDD, c'est la voix de François Hollande qui est rapportée "en privé". Pas question pour lui de céder "à la rue". L'argument du processus démocratique est là-aussi utilisé :
Je respecte le droit de manifestation, mais en même temps, il y a aussi la force du droit et la primauté de la volonté, non seulement de l'Etat, mais aussi des élus, et au-delà même des alternances politiques.
> Pour mieux comprendre les enjeux autour de Notre-Dame-des-Landes, c'est par ici.
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