La majorité absolue du Parti socialiste à l'Assemblée nationale se rétrécit comme peau de chagrin. Depuis les élections législatives de juin dernier, le PS a perdu les sept élections partielles auquel il a dû faire face. Et la majorité pourrait encore perdre des sièges dans les mois à venir.
Ce qui fait dire au porte-parole des députés PS, Thierry Mandon, que la majorité absolue obtenue par le Parti socialiste en juin 2012 n'est pas assurée jusqu'à la fin du quinquennat.
De fait, après les élections de Frédéric Lefebvre et Meyer Habib ce dimanche lors de législatives partielles des Français de l'étranger, la majorité absolue des socialistes est en danger. Elle est de 289 députés et le PS a désormais 292 députés.
Et une élection compliquée se profile dimanche 16 juin avec la législative partielle de Villeneuve-sur-Lot, circonscription de Jérôme Cahuzac.
Invité d'Europe 1 ce lundi 10 juin, le député de l'Essonne ne semble pas confiant quant à la majorité absolue mais relativise en rappelant que le PS a déjà gouverné avec une majorité relative :
- Etes-vous sûr de conserver la majorité absolue jusqu'à la fin du quinquennat ?
- Euh, non, nous ne sommes pas sûrs... Il y a encore une petite marge, y compris s'il nous arrivait un accident dans le Lot-et-Garonne, nous aurions encore la majorité absolue. Finalement, les deux dernières expériences gouvernementales de la gauche, 1988-1993 et 1997-2002, nous n'avions qu'une majorité relative, ça ne nous a pas empêchés de réformer le pays...
Résultat, Thierry Mandon considère qu'il faut changer des choses. Mais pas tant sur le fond de la politique que sur les relations du PS avec ses alliés de la majorité.
Il reste une majorité absolue et quelques réserves parmi nos alliés, les radicaux de gauche et les écologistes. Il n'y a rien d'inquiétant pour le gouvernement et la majorité même s'il faudra sûrement changer de façon de faire.
Le porte-parole du groupe PS met en cause certains décalages avec les alliés du PS. "On ne s'est pas assez suffisamment parlé", considère-t-il. Et conlut par répéter les propos de François Hollande : les deux premières années sont difficiles mais se montre confiant pour la suite.
Ces deux premières années du quinquennat sont dures, mais malheureusement, nous l'avions anticipé. Ce n'est pas possible de retrouver un pays à terre, d'essayer de le relever dans les efforts, et en même temps d'être plébiscité par l'électorat... Ca ne paiera qu'à moyen terme donc il n'est pas question de changer en effet...