Notre blogueuse Delphine Dumont juge "dramatique" l'histoire du pain au chocolat racontée par Jean-François Copé. Mais elle souligne surtout les réactions, et celle qu'elle considère que la pire : celle de la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem.
Affligeant !
L'histoire dramatique du pain au chocolat raconté par Jean-François Copé a fait beaucoup de bruit (et pas seulement sur la toile, comme disent les vieux médias). Oui, dramatique, le mot n'est pas trop fort.
Ce n'est bien sûr pas le fond de cette histoire qui est terrible, en fait, c'est plutôt l'histoire de l'histoire. Jean-François Copé évoque un pauvre enfant victime de petits voyous violents. Cela méritait une condamnation verbale des actes et c'est tout. Si on s'en était tenu là, Copé restait comme un homme sans parapluie sous une averse, bien démuni.
Malheureusement pour l'honneur de la France, les Grands Vigilants veillaient. Les Grands Vigilants ne voient pas plus loin que le bout de leur nez et crient au racisme en toute occasion. Bien sûr, pour eux, le racisme n'existe que s'il vient des blancs. Jour après jour, déclaration après déclaration, ils renforcent le FN et la Droite populaire. Affligeant...
Parmi les réactions politiques de gauche, la pire est peut-être bien celle de Najat Vallaud-Belkacem. La ministre des Droits des femmes fait la leçon à Jean-François Copé en lui rappelant que cette anecdote n'a aucune importance, qu'il y a une crise, hein, bon, quand même.
Le gouvernement venant de découvrir cette crise, je comprends que NVB soit encore sous le choc. L'embêtant, c'est que ça lui fait dire des bêtises. En voulant ridiculiser son adversaire, elle méprise les parents de l'enfant au pain au chocolat. Le minimum aurait été de dire que cette histoire était profondément regrettable, mais, visiblement, la ministre n'avait pas été livrée en compassion.
Tous les Français qui souffrent d'incivilités et de diverses formes d'exclusions ont entendu la porte-parole du gouvernement leur dire qu'ils étaient insignifiants. Et on se plaindra de l'abstention dans les banlieues, de la montée du FN...
Affligeant, oui !