Cohn-Bendit explique son revirement sur le traité budgétaire européen

Publié à 15h48, le 07 octobre 2012 , Modifié à 15h59, le 07 octobre 2012

Cohn-Bendit explique son revirement sur le traité budgétaire européen
Daniel Cohn-Bendit dans Dimanche Plus le 7 octobre 2012 (Canal Plus - Capture d'écran)

Depuis plusieurs semaines, Daniel Cohn-Bendit est accusé d'avoir retourné sa veste sur le traité budgétaire européen, notamment par Eva Joly. Farouche opposant sous l'ère Sarkozy, l'eurodéputé est à présent l'un des rares chez EELV à faire campagne pour le "oui".

Ce 7 octobre dans Dimanche Plus, il s'en est expliqué : ce n'est pas l'action de François Hollande mais celle des députés allemands qui l'a fait changer d'avis.

Face à Anne-Sophie Lapix, Daniel Cohn-Bendit a d'abord affirmé qu'il avait toujours été clairvoyant sur la marge de manoeuvre du nouveau président :

Pendant la campagne, j’ai toujours dit qu’il ne réorienterait pas le traité mais qu’il ajouterait quelque chose. [le pacte de croissance ndlr]

Alors pourquoi défendre le traité après avoir appelé à voter contre en février 2012 ? L'eurodéputé assure que l'arrivée du président socialiste au pouvoir n'a pas été l'élément déclencheur. Son changement de position est dû aux avancées obtenues par les députés allemands :

[J'ai changé d'avis] longtemps avant. Les Verts et les socio-démocrates allemands ont imposé à Merkel - car elle avait besoin d’eux - d'accepter la taxe sur les transactions financières.

Déjà sous la présidence de Nicolas Sarkozy,  la chancelière se disait favorable, sur le principe, à une taxe sur les transactions financières (TTF) au niveau de la zone euro. Mais c'est après un accord avec l'opposition début juin qu'Angela Merkel a assuré qu'elle plaiderait pour cette taxe lors du Sommet de Bruxelles.

Pour Daniel Cohn-Bendit, c'est donc cette étape franchie par les Allemands qui a fait avancé les choses. Quant à François Hollande, il serait arrivé après la bataille sur la TTF. En revanche, l'eurodéputé le félicite d'avoir obtenu "la réorientation économique sur l'investissement" dans le budget européen, lors du sommet de Bruxelles fin juin.

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