MAL-A-L'AISE - Il le dit sans élever la voix, mais d'un ton qui semble presque las.
Invité de LCPet interrogé sur le sujet du mariage pour tous, et la radicalisation de ses opposants, le député PS Olivier Faure explique, ce lundi 15 avril, qu'il est "largement temps d'en finir avec un débat qui dure depuis de longs mois".
Olivier Faure énumère d'abord la radicalisation des propos tenus ces derniers jours, à ses yeux :
On a des phrases extravagante ce week-end.
Entre monsieur Mariton, qui parle de coup d'Etat,
Madame Boutin, qui appelle à la guerre civile,
Madame Barjot, qui n'a jamais aussi bien mérité son nom et qui parle avec un "appel au sang" ...
Pour défendre l'accélération du tempo législatif impulsé par le gouvernement, Olivier Faure, lui, a une réponse: les institutions avant tout.
Oui, celles-là même qui sont nées de la plume du gaulliste Michel Debré, paradoxe que le député n'hésite pas à souligner:
Le coup d'état, en réalité, c'est le fait de ceux qui contestent une décision qui est une décision démocratique.
Vote de l'Assemblée, puis vote du Sénat : on peut quand même difficilement contester à ce point les institutions de la République."
Le député PS, réputé proche de Jean-Marc Ayrault et de François Hollande, demande ensuite au patron de l'UMP, Jean-François Copé, de prendre ses distances avec les appels aux manifestations des anti-mariage homo:
Je suis très étonné que Jean-François Copé n'ait pas encore condamné des propos qui mettent directement en cause des institutions voulues par le général de Gaulle !
C'est quand même extraordinaire de voir qu'aujourd'hui, c'est la droite qui conteste les institutions.
Je me sens presque mal à l'aise de devoir les défendre devant vous.