Affaire Cahuzac : pour Moscovici, les accusations contre lui ont déjà fait "pschitt"

Publié à 10h33, le 15 avril 2013 , Modifié à 10h48, le 15 avril 2013

Affaire Cahuzac : pour Moscovici, les accusations contre lui ont déjà fait "pschitt"
Pierre Moscovici le 12 avril 2013 (Maxppp)

PSCHITT - Les soupçons de l'opposition quant au rôle de Pierre Moscovici dans l'affaire Cahuzac - notamment le fait qu'il ait joué la montre pour protéger son ministre délégué - ne semblent pas l'inquiéter outre mesure. Sur France Inter ce 15 avril, le ministre de l'Economie en parle même comme d'un problème passé-terminé.

Au passé composé, Pierre Moscovici évoque les accusations de la droite et assure que "tout le monde a compris" qu'il avait bien fait son job, parlant d'ailleurs de lui à la troisième personne :

"

Si vous me demandez si le rôle de l’administration que je dirige est totalement éclairci ? Je le pense. La transparence a été faite complètement. (...)

Je le redis ici : tout le monde a compris que l’administration fiscale français, qui est l’une des plus honnêtes du monde, une des plus capables du monde, dont la probité ne saurait être remise en doute, a fait tout ce qui était dans sa capacité. Elle n’est pas omnipotente mais elle a fait tout ce qu’elle devait.

Le ministre qui la dirige a également fait tout ce qu’il devait et tout ce qu’il pouvait.

On a bien vu qu’il y avait de la part de la droite une volonté d’instrumentalisation de tout ça : ça a fait pschitt.

"

Pierre Moscovici rappelle au passage qu'il sera interrogé mercredi 17 avril par la commission des finances sur ce sujet et qu'une commission d'enquête parlementaire est également prévue. 

Depuis les aveux de Jérôme Cahuzac, et tout particulièrement depuis que Valeurs actuelles a écrit que l'administration fiscale était au courant dès décembre pour son compte à l'étranger, Pierre Moscovici est en opération "défense ". Une situation qui lui procure une certaine fierté à en croire ce qu'il confiait au Journal du dimanche le 14 avril :

"

Il y a de l’honneur à être une cible, même si ce n’est pas agréable. (...)

Personnellement, je suis sûr d’en sortir renforcé. J’aurai peut-être un regard plus lucide.

"

Dimanche 14 avril, le ministre a décidé de préciser un peu plus le calendrier de l'affaire, justifiant son choix de ne lancer le processus d'entraide fiscale avec la Suisse que fin janvier, date mise en doute par certains, jugée trop tardive par d'autres.

>> Ses explications sont à lire par ici .

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