"On a des écoutes téléphoniques à la Mitterrand, comme sous Mitterrand", accuse le sénateur UMP de Paris, Pierre Charon réagissant aux écoutes téléphoniques d'une conversation entre deux de ses amis : Brice Hortefeux et Christian Flaesch.
Christian Flaesch, directeur de la PJ parisienne, ambitionnait de succéder à Christian Lothion à la tête de la direction centrale de la policie judiciaire mais il a été écarté par Manuel Valls suite à des écoutes téléphoniques, révélées par le Monde. Des écoutes effectuées par la direction centrale de la police judiciaire de Nanterre, à la demande du juge Tournaire.
Nommé à ce poste en 2007 par le pouvoir sarkozyste, Christian Flaesch a averti par téléphone l'ancien ministre de l'intérieur qu'il allait être convoqué dans l'une des enquêtes liées au financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.
Invité de l'émission "On refait la séance" sur Public Sénat, Pierre Charon s'emporte ce jeudi 12 décembre : "on le dégage comme un malpropre sans lui donner le moindre bureau, la moindre affectation, c'est honteux. Si on avait fait cela nous, cela aurait fait beaucoup de Barouf."
"Les gens qui font ça devraient bien faire attention à la suite de ce qui va se passer", menace le sénateur en établissant un parallèle historique accusateur avec les écoutes téléphoniques illégales pratiquées par la cellule antiterroriste de l'Elysée de François Mitterrand:
On a des écoutes téléphoniques à la Mitterrand, comme sous Mitterrand concernant un ancien ministre de l’intérieur.
Qu'est ce que c'est que ces donneurs de leçon, mon met sur écoutes les anciens ministres de l'Intérieur ?
"Il ne faut pas avoir une espèce de pudeur de la vierge, il faut le dire c'est le spoil system, on dégage tout le monde et on met les nôtres", conclut le sénateur.
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