Oui mais non mais en fait si : la godille de Sarkozy sur la nécessité d’un débat sur la ligne politique de LR

Publié à 07h04, le 11 décembre 2015 , Modifié à 07h04, le 11 décembre 2015

Oui mais non mais en fait si : la godille de Sarkozy sur la nécessité d’un débat sur la ligne politique de LR
© ERIC FEFERBERG / AFP

GODILLE - Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis, dit le dicton populaire. Et en l’occurrence, difficile de placer Nicolas Sarkozy dans cette catégorie peu glorieuse et reluisante. Car sur la question de la nécessité d’un débat sur la ligne politique  de Les Républicains, l’ancien chef de l’Etat fait de la godille (au sens propre du terme ) avec un troisième changement de pied en moins d'une semaine. 

Sur le sujet, le président de LR a ainsi beaucoup varié en quelques jours avant de finalement confirmer, ce vendredi 11 décembre, dans un entretien au Figaro , qu’il allait réunir un conseil national en février 2016 pour débattre du thème de la ligne du parti.

"L’unité, ce n’est pas l’absence de débat", explique tout d’abord l’ancien chef de l’Etat au Figaro, qui prévient d’emblée :

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Je le dis d’autant plus volontiers que je ne considère pas que le débat sur le sens qui doit être donné à notre projet soit inutile. Il aura lieu.

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"Les premiers mois de 2016 doivent être absolument consacrés à poursuivre la construction du projet des Républicains pour l’alternance", poursuit Nicolas Sarkozy sur une question qui touche directement à la primaire de la droite et du centre. Car le projet du parti s’entrechoquera inévitablement avec les projets plus personnels des candidats à l’investiture pour l’Elysée. Et beaucoup souhaite que le projet de LR ne les engage pas entièrement.

Cette décision vient donc conclure quelques atermoiements du candidat-pas-encore-déclaré-à-la-primaire. En effet, entre le mardi 8 décembre, devant les députés LR, et mercredi 9 décembre, sur France Inter, Nicolas Sarkozy a fait un tour complet sur lui-même au sujet du débat sur la "ligne" de son parti, entre orientation droitière et retour au centre.

Devant les députés de son parti donc, Nicolas Sarkozy avait assuré qu’après le deuxième tour des régionales, il y aurait "un débat à ouvrir" sur la ligne du parti, réclamé par de nombreuses personnalités comme Alain Juppé, François Fillon ou encore Nathalie Kosciusko-Morizet. Des propos contredits par l’intéressé lui-même dès le lendemain sur France Inter. "Ce débat sur la ligne n’a aucun sens", "c’est pas une question de ligne" ou encore "les gens se moquent du tiers comme du quart de savoir quelle est la ligne que prônent les uns et les autres" ont été les punchlines de Nicolas Sarkozy pour repousser ce débat. Puis finalement y revenir.

De l’art de la godille , on vous dit.

Du rab sur le Lab

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