VIDÉO – Régionales Île-de-France : comment Manuel Valls refuse de condamner les propos de Bartolone sur Valérie Pécresse

Publié à 19h49, le 10 décembre 2015 , Modifié à 21h29, le 10 décembre 2015

VIDÉO – Régionales Île-de-France : comment Manuel Valls refuse de condamner les propos de Bartolone sur Valérie Pécresse
© images iTélé

ESQUIVE - C’est LA phrase "politique" de ce 10 décembre. Dans un entretien à l’Obs, Claude Bartolone, candidat PS en Île-de-France pour les régionales, attaque Valérie Pécresse en disant ceci : "Avec un discours comme celui-là, c'est Versailles, Neuilly et la race blanche qu'elle défend en creux".

Une phrase exploitée à fond par la droite qui a mobilisé tous les ténors du parti pour condamner ces propos et a même décidé d’organiser une conférence de presse pour réclamer des excuses au candidat. Alors, forcément, Manuel Valls, en pleine tournée médiatique, est interrogé à ce sujet sur Itélé le même jour. Et comme souvent, il a éludé sur le mode "ce n’est pas ce qu’attendent les Français".

Il répond d’abord :

"

Claude Bartolone a été attaqué en permanence depuis le début de cette campagne. Encore ce matin, le maire de Juvisy adressait une lettre à ses électeurs qui est insupportable [à lire ici , NDLR]. Claude Bartolone est un grand républicain, c’est un homme d’État qui a décidé de s’engager pour cette région.

"

Une manière d’accuser la droite de ne pas jouer franc-jeu non plus. Mais la journaliste le relance sur le sujet. Et, comme lors de son passage dans Des Paroles et des Actes en septembre dernier, le Premier ministre a sorti son costume "d’homme au-dessus de la mêlée" pour ne pas commenter la phrase en question. Il poursuit :

"

Sortons de ces polémiques. Sortons de ces polémiques. C’est un homme ancré dans la réalité. Je ne serai pas dans le commentaire, dans la petite phrase. Je sais, je connais Claude Bartolone.

"

Mais, Laurence Ferrari ne lâche pas le morceau. Alors, Manuel Valls va se sortir du débat en expliquant, en creux, que si le Premier ministre commenter ce genre de phrases, c’est la fin des haricots. Il lance :

"

Vous vous rendez compte si vous m’obligez, si vous obligez le chef du gouvernement [phrase non-terminée, NDLR]. Et vous Laurence Ferrari, vous croyez que ça intéresse les Français ? Je ne crois pas.  

"

Un extrait isolé par le Lab ci-dessous :



Voilà, vous n’aurez donc pas la réaction de Manuel Valls sur les propos de Claude Bartolone. En revanche, note aux journalistes politiques concernés par le "jeu des médias", n’essayez plus d’interroger Manuel Valls sur les "petites phrases", il ne vous répondra pas. 





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