SHAME - "C'est Versailles, Neuilly et la race blanche qu'elle défend en creux." Claude Bartolone n'y est pas allé par quatre chemins du dos de la cuillère à pot, mercredi 9 décembre, pour s'en prendre à son adversaire au second tour des régionales en Île-de-France, Valérie Pécresse. Alors que cette campagne tout en *sérénité* touche à sa fin, cette déclaration du candidat PS a révolté le camp de la droite. Et la tête de liste LR-UDI-MoDem elle-même dit tout son dégoût devant la "conception de la politique" du président de l'Assemblée nationale.
Invitée de Radio Classique et LCI, jeudi 10 décembre, Valérie Pécresse répond donc à cette attaque. Elle dit d'abord :
"C'est abject. C'est abject. J'ai honte pour la politique.
"
Elle affirme ensuite avoir reçu de nombreux soutiens à la suite de cette déclaration de Claude Bartolone. "Ces déclarations me traitant de raciste ont provoqué un haut le coeur en chaîne", dit-elle. Elle déroule :
"Si la fin justifie les moyens, si c'est cette conception-là de la politique, je pense que les Franciliens la sanctionneront. Parce que moi vous savez je veux rassembler, j'aime tous les Franciliens, d'où qu'ils viennent et quoi qu'ils votent. Alors que lui il clive, il divise, il crispe la société. [Pour lui], il y a les bons et les mauvais.
"
Et de prendre son interlocuteur à partie pour mieux expliquer qu'il "y a des lignes jaunes qu'on ne peut pas franchir" et que "la campagne n'autorise pas tout" :
"Monsieur Durand, si on vous traitait de raciste, je pense que vous porteriez plainte. Il y a des lignes jaunes qu'on ne peut pas franchir. La campagne n'autorise pas tout, ça n'a strictement aucun intérêt. Aujourd'hui, je vais vous dire, ce qui est important c'est que les Franciliens sachent vraiment qui est monsieur Bartolone. Cet homme ne peut pas être président de la première région de France.
"
Voilà donc le dernier épisode de la confrontation musclée entre Claude Bartolone et Valérie Pécresse en Île-de-France, qui depuis des mois échangent attaques ad hominem, plaintes en justice et autres joyeusetés. Verdict dimanche, au soir du second tour.
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