CHOCOLATINE - François Fillon reproche à Jean-François Copé, son rival pour la présidence de l'UMP, de "rechercher le buzz à tout prix" et affirme ressentir "beaucoup d'insatisfaction chez les militants" du parti, dans une interview publiée samedi 10 novembre sur leParisien.fr.
> Le candidat anti-buzz
François Fillon pense avoir imprimé ses idées "par rapport à des slogans pour faire du bruit médiatique" et lance un scud contre le secrétaire général du parti :
Rechercher le buzz à tout prix, en parlant par exemple de viennoiseries... Ça peut éventuellement marcher de façon immédiate, mais pas sur le long terme.
Une allusion au "pain au chocolat" qui serait arraché à des non-musulmans dans des banlieues pendant le ramadan, selon le livre de campagne puis les déclarations en meeting de Jean-François Copé.
> "Cliver, c'est facile"
Selon François Fillon, les propositions de son rival "ne vont pas dans le bon sens" car "il faut absolument essayer de rassembler le pays pour qu'il accepte des réformes difficiles".
Le député de Paris poursuit :
Cliver pendant la campagne pour ensuite essayer de tendre la main à tous les Français, c'est un peu facile. Moi, je ne tiens pas de double discours: un pour les adhérents et un pour les Français.
> Les militants UMP sont là grâce à Sarkozy
Interrogé sur l'état dans lequel Jean-François Copé laisse le parti, en tant que secrétaire général, François Fillon répond que "le nombre d'adhérents est convenable grâce à l'attrait que créait Nicolas Sarkozy".
En revanche, je ressens beaucoup d'insatisfaction chez les militants sur le fait qu'on ne leur demande pas leur avis. Ils ont le sentiment de recevoir toujours des instructions depuis Paris qui ne sont pas forcément bien adaptées au terrain.
> Ils ne partiront pas en vacances ensemble
Quand Le Parisien demande à François Fillon s'il considère Jean-François Copé comme un ami, sa réponse laisse entendre le contraire.
On ne peut pas dire que les cinq années qui se sont écoulées aient été extrêmement faciles. Les relations auraient pu être meilleures entre le chef de parti et le Premier ministre. Il y a eu une tentation permanente d'opposer Nicolas Sarkozy et moi, mais ça n'a jamais marché.
> Ses pépins de santé
Hospitalisé cette semaine pour des calculs rénaux, après une première alerte début octobre etun accident de scooter à la fin juillet, l'ancien premier ministre déclare à ce propos avoir "joué de malchance".