REVUE DE PRESSE - Pas vraiment des interviews. Mais pas du tout en "off" non plus. Depuis son retour de vacances et plus encore depuis quelques jours, François Hollande parle énormement aux journalistes.
En dix jours, Le Lab a compté quatre interview-qui-ne-disent-pas-leurs-noms dans Le Monde, Le Nouvel Observateur, Marianne et pour l'agence Sipa News. Une démultiplication de la parole présidentielleà quelques jours de la première conférence de presse semestrielle à l'Elysée qui aura lieu le mardi 13 novembre.
Mettons de côté un pseudo "off"à l'arrière d'un hélicoptère Super Puma, le 7 septembre entre Paris et Evian-les-Bains (Haute-Savoie) qui se retrouve dans Le Monde (article payant), le lendemain.
Car depuis dix jours, les choses s'accélerent.
La une du Monde, jeudi 1er novembre était barrée des mots : "Comment François Hollande voit la crise". Une double page avec de nombreuses citations du chef de l'État qui évoque notamment un éventuel scénario noir.
Trois jours plus tard, le 3 novembre, l'agence de presse Sipa publie elle aussi de nombreuses citations du président de la République. Pas à proprement parler une "interview", mais une dépêche avec une série de phrases entre guillemets de François Hollande, amené à s'exprimer sur le cap de ses six premiers mois à l'Elysée.
François Hollande a vécu six mois d'action "intense" dans "le fracas"bit.ly/VJAdXM autopromo avec @sipanews — Hélène Fontanaud (@HeleneFontanaud) November 3, 2012
Puis, le 8 novembre, c'est Le Nouvel Observateur qui consacre sa une à "Hollande, Off. Les confidences d'un président dans la tempête" avec un article mis en ligne dès le 6 novembre.
Laurent Joffrin, le directeur de publication de l'hebdomadaire indique avoir rencontré le président de la République pendant 1h30 en "Off" :
Off, ça veut dire que ce n'est pas une interview formelle avec des questions et des réponses. C'est une conversation [...] que l'on ne peut pas retranscrire exactement parce que la conférence de presse a lieu dans une semaine et qu'il ne veut pas la déflorer. Mais il est prêt à donner des explications...
Rebelote, samedi 10 novembre. Cette fois ci, c'est Marianne qui s'est infiltré "Dans la tête de François Hollande" en obtenant dix réponses à ses dix questions.
François Hollande déclare notamment à Jacques Julliard que la droite le "déteste" et assume une "inflexion" de sa politique. Puis, le chef de l'Etat livre en conclusion de cet entretien-qui-ne-dit-pas-son-nom, une clé de lecture de ses soudaines "confidences" dans toute la presse :
Les Français désirent davantage un face-à-face avec leur président. Eh bien, je vais faire ce qu'ils désirent !